Contre Max Weber, le retour du religieux


Publié le 02/09/2013 • Modifié le 09/04/2021

Temps de lecture : 1 min.

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Persistance du fait religieux

Le processus de rationalisation croissante que Weber observe dans toutes les sphères de la société se caractérise selon lui par la fréquence plus importante des actions rationnelles en finalité et le désenchantement du monde, c'est-à-dire le déclin des explications magiques et religieuses du monde.

Cependant cette thèse d’un déclin du religieux doit être nuancée. Ainsi, la France connaît bien un déclin de la pratique religieuse. Mais il s’agit d’un déclin de la pratique hebdomadaire et mensuelle. Si le catholicisme demeure la religion la plus représentée en France, loin devant les autres confessions, on enregistre un recul sensible de la pratique régulière. Seuls 10% des personnes se disant catholiques vont régulièrement à la messe le dimanche (contre 25% en 1952), 60% des enfants seulement sont baptisés et 40% vont au catéchisme. Un mariage civil sur deux est suivi d’un mariage catholique.

bouddhisme

Une pratique religieuse moderne

Les actuels sociologues des religions montrent qu’un grand nombre d’individus se caractérisent par des systèmes de croyances bricolés et dispersés, mais bien présents. On assisterait ainsi à un élargissement de la religiosité en dehors des pratiques religieuses institutionnalisées.

Cette nouvelle demande religieuse caractéristique de la modernité définit un système religieux fragmenté et individualisé, remplaçant les religions traditionnelles dans une société sans autorité réelle, du moins sur le plan de la croyance.

La sociologue Danièle Hervieu-Léger parle de « bricolage des religions » pour désigner ce phénomène où chaque croyant se définit sa propre « religion à la carte ». Pour cette spécialiste de, ces « nouveaux » croyants se comporteraient en consommateurs dans un « supermarché » des croyances, puisant à discrétion dans telle croyance bouddhiste, chrétienne… Ses travaux les plus récents concernent les processus de dislocation et réaménagement de la matrice culturelle chrétienne des sociétés européennes.

Par ailleurs, le développement de « nouveaux mouvements religieux » est notable. Le vocable de « nouveaux mouvements religieux » recouvre un large pluralisme des pratiques et des croyances, qui sont en rupture avec les formes traditionnelles de religiosité.


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