Un milieu riche et cultivé
Max Weber en 1917. Photo DR
Weber nait le 21 avril 1864 à Erfurt, en Allemagne. Il est l’aîné d’une famille de huit enfants. Ses parents sont tous deux issus d’une famille de riches industriels. Le père de Max Weber a fait carrière en politique comme représentant du Parti libéral-national.
Jeune professeur de droit et d’économie
Ayant étudié le droit, Max Weber devient avocat en 1889 puis enseigne le droit à l’université. Il se tourne ensuite vers l’économie et son étude sur les travailleurs agricoles allemands lui vaut d’être nommé comme professeur d’économie.
Sa thèse sur les sociétés commerciales au Moyen Âge (1889) et le texte de son habilitation sur l'histoire des institutions agraires dans l'Antiquité (1891) assoient sa réputation de chercheur. Sujet à des dépressions nerveuses, il doit abandonner l’enseignement pour des raisons de santé en 1898, mais poursuit ses travaux de recherche. Il reprendra l’enseignement par intermittence, jusqu’à la fin de sa vie.
Orientation vers les sciences humaines et la sociologie
Les contributions majeures de Weber vont devenir des travaux de méthodologie et d’épistémologie des sciences humaines d’une part, de sociologie des religions d’autre part. En 1903, avec son ami Werner Sombart, économiste et sociologue, il prend la responsabilité d’une revue de science sociale et politique, Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik. Max Weber va y publier ses principaux articles de méthodologie et de sociologie des religions. Son article le plus connu, L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, paraît ainsi en 1904.
Incursion tardive dans la vie politique
Au sortir de la Première Guerre mondiale, refusant la défaite allemande, Max Weber s’engage activement dans la vie politique. En 1918, il participe à la fondation du Parti démocrate allemand et à la commission chargée d’élaborer une nouvelle Constitution pour l’Allemagne.
Sa femme, soutien dans l’édition de son œuvre
En 1893, Max Weber épouse Marianne Schnittger, sa cousine au second degré. Historienne du droit, engagée dans les mouvements féministes de son époque, elle suit les travaux de son mari de près. A la mort de celui-ci, d’une pneumonie mal soignée en 1920, elle se consacre à l’édition de ses travaux, pour beaucoup à l’état de manuscrit ou d’articles publiés seulement en revue. Elle publiera aussi, en 1926, sa biographie Max Weber: Ein Lebensbild.