Fresques et vitraux, œuvres graphiques de Cocteau

Dans les dernières années de sa vie, Cocteau passe de l’encre de chine et des petits formats à la fresque, la gouache, le dessin au feutre et au pastel.


Publié le 10/09/2013 • Modifié le 09/09/2024

Temps de lecture : 1 min.

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Il développe ainsi une œuvre graphique d’un autre genre. Il se met à décorer maison, chapelles, salle des mariages, théâtre… et ce sans se faire rémunérer. Il pliera aussi ses dons à un nouveau support, la céramique. Entre 1957 et 1963, il crée plus de 300 céramiques, dans l’atelier des Madeline, à Villefranche-sur-Mer.

Santo Sospir, la villa tatouée

En 1950, Jean Cocteau passe des vacances dans la villa de son amie Francine Weisweiller à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il lui demande s'il peut faire une grande décoration murale au dessus de la cheminée puis, de fil en aiguille, il décore tous les murs de la villa. Cocteau a d'abord utilisé le fusain et ensuite il a exécuté ses fresques « a tempera ». Un ouvrier italien lui préparait les poudres qu'il délayait dans du lait cru. Les fresques, pour la plupart inspirées de la mythologie grecque, habillent toujours les murs de la villa.

La Chapelle Saint-Pierre à Villefranche-sur-Mer

En souvenir de sa jeunesse, Cocteau souhaite offrir une chapelle aux pêcheurs de Villefranche-sur-Mer. Il décore les murs de la nef de la chapelle Saint-Pierre à la fois dans un style figuratif évoquant des épisodes de la vie du Christ et de Saint-Pierre et un style purement décoratif fait de géométries peintes sur la coupe des arches, après avoir projeté ses dessins à l'aide d'une lanterne magique de manière à illustrer « les mailles d'un filet de pêche ».

la salle des mariages de l’hôtel de ville de Menton

Francis Palmero, maire de Menton, demande au poète de décorer la salle de mariages de sa mairie. Cocteau s'inspire de volutes des boucliers, tambours et masques africains pour y figurer un portrait d’amoureux : elle coiffée de la capeline mentonnaise et lui du bonnet de pêcheur méditerranéen, sur fond bleu et blanc aux couleurs du drapeau de la ville et des éclats jaunes et orangés. Cependant, sur une des fresques, Cocteau rappelle qu’il existe des histoires d’amour malheureuses, en évoquant une fois de plus le mythe d’Orphée.

chapelle Sainte-Blaise des simples de Milly-la-Forêt

Cocteau dessine des cartons destinés à la réalisation de vitraux, dont ceux de l’église Saint-Maximin de Metz et de la chapelle Sainte-Blaise des Simples de Milly-la-Forêt, où il repose. Il a également dessiné des fresques sur les murs de cette chapelle datant de 1136, illustrant les plantes médicinales (des simples) cultivées à proximité. De 1947 jusqu’à sa mort en 1963, Jean Cocteau vécut à Milly-la-Forêt dans une maison-refuge, achetée avec Jean Marais qui ne cessera jamais d'honorer la mémoire de son ami jusqu'à sa propre mort en 1998. Ensuite, Pierre Bergé acquière la maison qu'il rénove, ainsi que son jardin, maintenant ouverts au public.


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