L'œuvre de Méliès, une œuvre poétique et fantastique


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

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Alors que le cinéma naissant est muet, que le public est déjà sensible au caractère spectaculaire des séquences projetées, créatrices de vie, Méliès se détache vite de la reproduction de la réalité de ses premiers films de 1896 comme Arrivée d’un train gare de Vincennes ou Baignade en mer pour introduire les dimensions de la poésie et du fantastique dans ce qui allait devenir le 7e Art.

Parmi les quelques 600 films, souvent de très courte durée, répertoriés de Georges Méliès entre 1896 et 1913, différents genres sont exploités et procéderont vite du même travail d’illusion cinématographique, dans la veine de sa vocation d’origine qu’est la magie. Ainsi en est-il des actualités reconstituées en studio (L’Affaire Dreyfus en 1899, Le Sacre d’Edouard VII en 1902), le film publicitaire (le Biberon Robert, 1896), l’adaptation de classiques (La Damnation de Faust, 1898), le grand spectacle (Jeanne d’Arc, 1900), le burlesque (Prenez garde à la peinture, 1898) ou la science fiction (Le Voyage dans la lune, 1902).

Méliès tourne dans son studio de Montreuil, la caméra est fixe et frontale pour filmer les scènes dans lesquelles il est souvent l’acteur principal et où le décor participe à la féerie. La mise en scène de ses histoires emprunte aux codes du théâtre de l’époque ou à ceux d’un numéro de prestidigitation. Dans Barbe Bleue (1901), l’un de ses films les plus longs (une durée de 9 minutes), c’est une succession de tableaux avec un décor pour chaque lieu où se déroule l’action avec ses personnages. La magie et le fantastique sont dans les scènes elles-mêmes, par exemple quand la clé grossit ou disparaît dans un écran de fumée.

les cartes vivantes

Les Cartes vivantes

Dans Les Cartes vivantes (1904), Méliès se met en scène en prestidigitateur, communiquant par la gestuelle avec le public : quand la carte de la dame de cœur se transforme en une « dame de cœur » en chair et en os, il s’avance avec elle vers la caméra pour la présenter au public.

En décembre 2011 sort en France le film de Martin Scorsese Hugo Cabret, comme un hommage de l’un des plus grands cinéastes contemporains au premier magicien du cinéma. Ce film d’aventure fantastique en trois dimensions raconte l’histoire d'un petit Parisien découvrant le monde du cinéma dans les années 1930 grâce à une rencontre inattendue avec... Georges Méliès.


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