La solidarité, le noeud théorique de la pensée durkheimienne


Publié le 30/08/2013 • Modifié le 02/12/2021

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Le XIXe siècle, un siècle de bouleversements

Durkheim, comme de nombreux autres penseurs à la fin du XIXe siècle, cherche à rendre compte des désorganisations économiques et sociales produites par les révolutions politiques (Révolution française, naissance de la démocratie, balbutiements de la IIIe République) et industrielle. Celles-ci ont fait émerger de nouveaux rapports sociaux, économiques et politiques bouleversant l’ordre social traditionnel.

La remise en cause des liens traditionnels

L’individu s’affranchit des contraintes traditionnelles (famille, religion, village), il devient la référence centrale de la société. Cette individualisation est rendue responsable par les sociologues du XIXe siècle de l’affaiblissement des solidarités et de la baisse du sentiment d’appartenance à la communauté.

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Durkheim cherche à comprendre ces évolutions et s'inquiète de leurs conséquences sur la cohésion sociale. Il s’interroge sur la possibilité pour une société de plus en plus diversifiée d’assurer la cohésion sociale nécessaire à sa perpétuation.

La solidarité, le nœud théorique de la pensée durkheimienne

Dans sa thèse De la Division du travail social (1895), Durkheim analyse la transformation des formes du lien social lors du passage des sociétés traditionnelles aux sociétés industrialisées. Il distingue la solidarité mécanique qui caractérise les sociétés traditionnelles et la solidarité organique dans les sociétés modernes.

  • La solidarité mécanique repose sur la similitude des individus qui partagent « mécaniquement » les mêmes sentiments, obéissent aux mêmes croyances et aux mêmes valeurs. La conscience collective est forte, la pensée et les conduites des individus sont déterminées par la communauté.
  • La solidarité organique (par analogie avec les organes d’un être vivant qui sont tous différents mais tous indispensables au fonctionnement du corps) repose sur la différenciation des tâches entre les individus, liés les uns aux autres grâce à la division du travail. L’emprise du collectif (famille, religion, village) sur les individus est moins forte.

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