Pour protéger leur sarcophage et les mettre en contact avec le dieu Soleil Râ, certains pharaons se firent construire de magnifiques tombeaux : les pyramides.
Le plateau de Gizeh et les grandes pyramides
Au départ, les tombeaux des pharaons étaient de simples bâtiments rectangulaires en brique : les mastabas. Comme plus tard les pyramides, ils étaient tous bâtis sur la rive ouest du Nil, du côté où se couchait le soleil, car pour les Égyptiens, c’est le domaine des morts. A l’intérieur, on trouvait une chapelle où étaient déposées les offrandes destinées à accompagner le pharaon dans le royaume des morts et une salle où était installée une statue du défunt. Un puits menait à la chambre funéraire contenant le sarcophage.
La plus ancienne pyramide en pierre a été construite à Saqqarah vers 2800 av. J.-C. pour le pharaon Djeser (ou Djoser). Conçue par l’architecte Imhotep et constituée de six mastabas de plus en plus petits posés les uns sur les autres, elle faisait soixante mètres de hauteur. Un puits creusé dans le premier mastaba menait à la chambre funéraire. Cette « pyramide à degrés » ressemblait à un grand escalier grâce auquel le pharaon pouvait rejoindre le dieu Soleil.
Les pyramides les plus célèbres datent du troisième millénaire avant Jésus-Christ. Elles ont été bâties à Gizeh et portent les noms des pharaons qui les ont fait construire : Kheops, la plus haute (146 mètres), Khephren (143 mètres) et Mykérinos (66 mètres). Dans les trois cas, la chambre funéraire se trouve au cœur de l’édifice. Mais malgré les efforts des bâtisseurs, qui ont dissimulé les entrées, bloqué les portes avec d’énormes dalles de pierre ou conçu des labyrinthes sans issue, elles ont toutes été pillées durant l’Antiquité.