Les réactions des Etats à la crise financière


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 13/06/2023

Temps de lecture : 1 min.

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Henry Paulson est Secrétaire Trésor aux Etats-Unis depuis 2006. Il a auparavant dirigé la banque d’affaires Goldman Sachs et jouit d’une excellente réputation dans le milieu boursier. Le Trésor conduit la politique économique et fiscale, c’est à ce titre que son dirigeant, H. Paulson, a dû réagir à la crise.

 

© Fotolia

On parle de « plan Paulson » à partir du 18 septembre 2008 pour désigner les propositions faites par le Secrétaire du Trésor afin de limiter les effets dévastateurs de la crise sur l’ensemble du système financier. Il s’agit alors de  consacrer 700 milliards de dollars au rachat des actifs « toxiques » détenus pas les banques. Dans un premier temps rejeté par le Congrès, le plan Paulson est remanié afin de le rendre politiquement acceptable. Il est voté le 3 octobre. Notons ici que l’opposition la plus forte au plan venait plus des Républicains qui y voyaient l’arrivée du « socialisme ». Les Démocrates quant à eux, craignaient que leur base électorale apprécie assez peu les sommes accordées aux banques. Globalement bien accueilli par les banques et les investisseurs, le plan Paulson a fait l’objet de nombreuses critiques (émanant entre autres de Joseph Stiglitz, Paul Krugman, tous deux prix Nobel d’économie).

Sous l’influence des dirigeants européens, réunis le 12 octobre au Sommet des Etats de la zone euro à Paris, H. Paulson accepte de recapitaliser les principales banques étatsuniennes (à hauteur de 250 milliards de dollars).

Le gouvernement britannique intervient officiellement le 9 octobre et ses choix sont sans doute ceux qui aujourd’hui sont les mieux accueillis par les économistes. Il s’agit :

  1. d’apporter une garantie étatique au crédit bancaire (et permettre ainsi le retour des liquidités et éviter le « credit Crunch » : la contraction de l’offre de crédit)
  2. de recapitaliser les grandes banques
  3. d’imposer aux banques un niveau de fonds propres plus élevé (et donc de limiter les ROE : Return On Equity) [Le ROE correspond à la rentabilité du profit par rapport aux capitaux apportés par les actionnaires, c’est le rendement des fonds propres. C’est lui que les actionnaires cherchent à maximiser en minimisant les fonds propres.]

De son côté, la France opte pour un plan plus proche de celui choisi par les Etats-Unis mais tire sa spécificité de la création d’agences chargées d’assurer l’utilisation des sommes dévolues aux banques. La SPPE, Société de Prise de Participation de l’Etat, a été créée par le gouvernement français pour recapitaliser les banques (à hauteur de 40 milliards d’euros) et leur permettre ainsi de maintenir leur offre de crédits (aux ménages mais aussi aux entreprises) grâce aux fonds supplémentaires reçus. La Société de refinancement a quant à elle pour mission d’assurer les besoins de financement à court et moyen terme des banques en leur accordant des prêts en échange de titres sûrs : elle fonctionne comme un rempart contre un marché interbancaire méfiant donc inefficace.


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