Delacroix, un témoin de la première moitié du XIXe siècle

La manière de peindre de Delacroix a évolué au fil de ses rencontres et de sensations nouvelles. Certaines de ses œuvres sont davantage liées à des évènements contemporains, vis-à-vis desquels il prend position.


Publié le 05/06/2013 • Modifié le 12/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Partisan de l’indépendance grecque

Le tableau Les massacres de Scio veut témoigner de l’oppression de la population de l’île de Chios, en Grèce, par les Turcs, en 1822. Plus tard, en 1826, Missolonghi, bastion de la résistance grecque, est prise par les Turcs. Une exposition est organisée afin de récolter des fonds pour soutenir cette cause. Delacroix y présente plusieurs toiles dont La Grèce sur les ruines de Missolonghi. En peignant ces œuvres, Delacroix participa au mouvement philhellène, tout comme de nombreux artistes dont Victor Hugo avec Orientales.

Défenseur du peuple

Voulant dénoncer l’absolutisme de Charles X, Delacroix peint une allégorie illustrant la révolte de la population, La Liberté guidant le peuple. Il s’inspire des combats de rues des journées révolutionnaires de juillet 1830, dans Paris. La Liberté est représentée par une jeune femme à la poitrine nue, coiffée d’un bonnet phrygien, tenant un drapeau tricolore. Un enfant des rues et un jeune homme en redingote, coiffé d’un haut de forme et tenant une espingole, l’entourent. La légende veut que ce jeune homme personnifie la participation de Delacroix aux évènements, ce qui est grandement contesté. Bien que sa représentation soit violemment critiquée par certains, la Liberté devient une icône républicaine ; elle sert d’affiche lors de la réouverture du Musée du Louvre, en 1945, et orne le billet de 100 francs.

 

Image contenu

La Liberté guidant le peuple (appelé aussi le 28 juillet), huile sur toile (26 x 32,5 cm) d’Eugène Delacroix, 1830/31.
Crédit photo  : Musée du Louvre, dist. Rmn-Grand Palais / Philippe Fuzeau. 

 

 

De nombreux tableaux à thèmes religieux

Tout au long de sa carrière, Delacroix exécute de nombreux tableaux aux thèmes religieux, bien qu'il ne soit pas un fervent catholique. Ses premiers tableaux de chevaux sont deux retables religieux :La Vierge des moissons et La Vierge du Sacré-Cœur. En 1824, le Préfet de la Seine lui commande Le Christ au jardin des oliviers pour l’église Saint-Paul-Saint-Louis. En 1828, à la demande de Louis-Philippe d'Orléans, il peint Richelieu disant sa messe pour le Palais royal. Le duc le sollicite à nouveau pour L’Assassinat de l’évêque de Liège. A partir des années 1850, les sujets religieux sont plus fréquents et représentés d’une manière dramatisée comme Le Christ sur le lac de Génésareth etLutte de Jacob avec l'Ange, œuvres célèbres.


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