Edvard Munch de Paris à Berlin

À l’automne 1889, Munch expose à Kristiania des œuvres où on retrouve le littoral de la région de Åsgårdstrand, au sud de la capitale, où Munch loue une maison et passera la plupart de ses étés pendant vingt ans (Le Fjord Tonsberg, Inger à la Plage). 

Publié le 11/10/2013 • Modifié le 20/03/2020

Temps de lecture : 1 min.

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Post-impressionnisme parisien

À l’automne 1889, Munch expose à Kristiania des œuvres où on retrouve le littoral de la région de Åsgårdstrand, au sud de la capitale, où Munch loue une maison et passera la plupart de ses étés pendant vingt ans (Le Fjord Tonsberg, Inger à la Plage). 

L’État lui accorde une bourse d'artiste pour trois ans. Il part à Paris où il est l’élève de Léon Bonnat, portraitiste et professeur à l’École des Beaux-arts. Il découvre Monet, Pissarro, Van Gogh, Seurat, Signac, Toulouse-Lautrec, Gauguin, etc. ; le mouvement postimpressionniste et des expériences antinaturalistes lui donnent l’envie de se libérer du naturalisme.

Lors d’une exposition à Kristiania, en 1891, l’influence de son séjour en France est visible : grandes lignes courbes et zones de couleurs homogènes rappelant Gauguin et les synthétistes, une série de tableaux dans un style impressionniste et pointilliste. On y trouve aussi de la mélancolie, notamment dans la Nuit, tableau peint après l’annonce de la mort de son père au début de l’année 1890.
 

munch - l'angoisse

Edvard Munch, L'Angoisse, 1894, huile sur toile, 94 × 73 cm. Musée Munch d’Oslo.
Photo © Luisa Ricciarini/Leemage.
© The Munch-Museum / The Munch-Ellingsen Group - ADAGP, Paris, 2013.
cliquer pour agrandir l'image.

 

Célébrité berlinoise

En 1892, l’Union des Artistes Berlinois propose à Munch d’exposer, mais ses tableaux « anarchistes » scandalisent. Les autorités arrêtent l’exposition, ce qui génère la création de la « Sécession berlinoise ». Munch y expose, devient célèbre, et décide de rester à Berlin où il fréquente un cercle de littéraires, d'artistes et d'intellectuels scandinaves, allemands et européens de l’Est littéraire.

Il fait ainsi la connaissance du dramaturge Strinberg, du critique d’art Meier-Graefe, du sculpteur Gustav Vigeland, du poète Stanislaw Przybyszewski, de l'écrivain Holger Drachmann. Des mécènes (Max Linde, Curt Glaser) et  marchands d’art (Cassirer, Commeter) lui permettent de vivre de sa peinture.

C’est durant cette période que la série d’œuvres La Frise de la Vie voit le jour.
 

Pessimisme et symbolisme

En 1896, Munch revient à Paris et fréquente les milieux symbolistes. Déjà deux ans auparavant, il avait peint L'Angoisse, tableau illustrant le courant symbolique régnant. Les artistes, rejetant le positivisme, s’évadent dans le rêve et la mélancolie. Munch exprime dans cette œuvre ses angoisses, ses tourments et son pessimisme à travers les courbes sinueuses, des visages inquiétants, des couleurs contrastées (noir, rouge, bleu).

En 1897, il expose, au  Salon des Indépendants, les premières œuvres de La Frise de la Vie.


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