L'ADN et le clonage reproductif

en partenariat avec université paris-sud 11 Paris-Sud est une université pluridisciplinaire à dominante scientifique et de santé


Publié le 04/02/2013 • Modifié le 02/01/2023

Temps de lecture : 1 min.

Lis cet article et gagne facilement 10 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus

Des "petits hommes" aux clones : le XVIIe siècle vit l'apparition des théories dites "préformationistes" de la reproduction, affirmant que toutes les générations de tous les êtres préexistent en miniature dans leurs parents - à l'image des poupées russes - et ne font que se déployer au cours de la reproduction. Selon les variantes, la descendance se trouve déjà formée en miniature soit dans l'ovule (théories ovistes) soit dans le sperme (théories spermistes). La contribution des deux parents - et non d'un seul - à l'hérédité de la descendance sera démontrée au XIXe siècle par Gregor Mendel.

L'ADN et l'individu

adn

Dans chaque cellule d'un organisme se trouve une longue molécule support de l'hérédité : l'ADN, qui porte les gènes. Chaque molécule d'ADN contient, tel un livre miniature, le descriptif des caractéristiques héréditaires de l'individu; celles-ci se concrétisent lors du développement embryonnaire et s'expriment tout au long de la vie, à travers la fabrication de protéines en fonction des instructions données par les gènes. C'est par l'ADN contenu dans les cellules sexuelles (ovules et spermatozoïdes) que les caractéristiques héréditaires de l'individu sont transmises à sa descendance.

Ainsi, à défaut de trouver un être humain miniature réel dans les cellules sexuelles, les biologistes ont révélé, dans toutes les cellules d'un individu, une molécule renfermant la potentialité de le reproduire à l'identique. Un individu en puissance dans chaque cellule de l'individu actuel. En 1694, Nicolaas Hartsoeker crut distinguer dans les spermatozoïdes humains des petits hommes qu' il nomme "le petit animal" ou "l'enfant".

Le clonage reproductif

Le clonage reproductif réalise cette possibilité entraperçue, de recréer un individu génétiquement identique à un autre (un clone), à partir de l'une quelconque de ses cellules. Le clonage reproductif court-circuite la reproduction sexuée - et donc le brassage génétique - en n'utilisant pas les cellules sexuelles (cellules germinales) mais les cellules ordinaires du corps (cellules somatiques). Il a été réalisé avec succès chez plusieurs espèces animales et serait théoriquement possible chez l'homme. Le clonage reproductif consiste à prélever l'ADN d'une cellule d'un individu et à l'injecter dans un ovocyte péalablement vidé de son contenu génétique; cette "cellule-oeuf" reconstruite est transférée dans une mère porteuse, qui donnera naissance à un clone de l'individu initial.

Le clonage reproductif boucle la boucle entre l'individu actuel macroscopique - en chair et en os -, l'individu potentiel microscopique (contenu dans l'ADN) et un nouvel individu actuel macroscopique identique au premier. Il ouvre la possibilité vertigineuse de reproduire le même individu à l'infini, en nombre et dans le temps.


Ce contenu est proposé par