L’analyse de Ricardo et le commerce international contemporain


Publié le 26/08/2013 • Modifié le 22/12/2022

Temps de lecture : 1 min.

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L’analyse ricardienne face à la standardisation des produits

Le commerce international contemporain correspond-il aux hypothèses de Ricardo ?

Dans son modèle, les pays et les produits échangés sont très différents. Or ce n’est pas le cas dans la mondialisation contemporaine. Les pays développés échangent avant tout entre eux des produits similaires (voitures allemandes et voitures françaises par exemple). Ainsi, la théorie des avantages comparatifs ne permet pas de rendre compte des échanges de biens très proches.

Il a fallu attendre le début des années 80 pour renouveler l’approche théorique du commerce international. Elle fut initiée par l’économiste américain Paul Krugman, prix nobel d’économie 2008. Krugman cherche à expliquer les échanges internationaux par le goût des consommateurs pour la variété (tout le monde ne veut pas la même voiture).

Aujourd’hui le commerce de produits appartenant à une même industrie, dit commerce intra-branche, représente presque 60% des échanges entre pays développés. Les produits qui s’échangent nécessitent souvent les mêmes capitaux et les mêmes compétences chez les travailleurs.

commerce-international

L’analyse ricardienne face à la mobilité du travail et du capital

L’analyse ricardienne du commerce international suppose que le capital et le travail sont immobiles entre les deux pays aux avantages comparatifs.

Or la  contemporaine est caractérisée par les migrations de travailleurs et les investissements internationaux.

  • Dans les pays dits de nouvelle immigration (comme l’Espagne dans les années 2000), les travailleurs migrants contribuent à la croissance du pays d’accueil et à la redistribution. Ils alimentent en ce sens la richesse du pays.
  • Les firmes multinationales font circuler les moyens de production entre pays notamment grâce aux investissements directs à l’étranger.

L’analyse ricardienne face à la compétitivité hors-prix

Pour Ricardo, le prix d’un bien est l’élément essentiel de la compétitivité. Aujourd’hui, la compétitivité ne se détermine plus seulement par les prix et les coûts. La compétitivité passe aussi par la qualité du service, la capacité à se positionner et à se rapprocher du consommateur que l’on connaît mieux lorsque l’on délocalise la production. La compétitivité hors-prix (qualité, diversité, service après-vente, délais de livraison…) joue aujourd’hui un rôle important dans les stratégies des firmes multinationales.


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