La théorie des avantages comparatifs
Ricardo prolonge l'analyse des avantages absolus d’Adam Smith, comme fondement du libre-échange.
- Pour Smith, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il rencontre un avantage absolu, par rapport à ce que produisent les concurrents.
- David Ricardo montre que le commerce peut également être avantageux entre deux pays même si l'un des deux dispose de coûts de production plus faibles pour tous les biens.
C’est la théorie des avantages comparatifs.
Les avantages comparatifs par l’exemple
Ricardo démontre la pertinence de sa théorie des avantages comparatifs à partir d’un exemple :
Au Portugal, les technologies disponibles sont telles qu'il faut le travail annuel de 80 hommes pour produire une unité de vin, et celui de 90 hommes pour une unité de drap. En Angleterre, la production d'une unité de vin impose l'emploi de 120 personnes contre 100 pour la production d'une unité de drap.
- Pour Smith, dans ce cas de figure, les deux pays n’ont pas intérêt à se spécialiser. L'industrie portugaise est plus efficace que l'industrie britannique dans la production des deux biens considérés : le Portugal dispose d'un avantage absolu dans les deux secteurs.
- A l’inverse, Ricardo préconise que le Portugal se spécialise dans la production du bien pour lequel il dispose de l’avantage relatif le plus grand (le vin) et l’Angleterre dans la production du bien où elle a le désavantage relatif le moins grand (le drap).
Fabrique de tissus anglaise au XVIIIe siècle
Une application politique de la théorie des avantages comparatifs
Ricardo fait de sa théorie des avantages comparatifs son arme de lutte contre les Corn Laws. La législation anglaise en matière de commerce extérieur du blé, représentée par les Corn Laws, visent à protéger la production anglaise par l'application de droit de douanes et poussent ainsi le prix intérieur à la hausse. Elles seront finalement abolies en 1846.
Il milite pour l’instauration de la libre importation des produits étrangers, car le libre-échange est un jeu à somme positive.
Le libre-échange permet :
- d’augmenter les quantités produites et les échanges
- de pacifier les relations entre les pays qui commercent entre eux.