La distance au Soleil permet à la Terre de recevoir un apport en chaleur équilibré. Sa rotation contribue à des échanges de chaleur au sein de l’atmosphère, ainsi les zones chaudes (au niveau de l’équateur) ne se réchauffent pas en permanence et les zones froides (près des pôles) ne se refroidissent pas indéfiniment. L’air chaud ou l’air froid, portés par le vent, circulent en effet au sein de l’atmosphère et contribue à équilibrer le bilan de chaque zone.
Pourquoi alors, la carte de répartition des climats à l’échelle mondiale n’est-elle pas complètement régulière ?
Répartition des zones chaudes et froides à la surface du globe
Ce sont des données que l’on appelle telluriques qui vont compliquer cette répartition. Effectivement, on obtiendrait cette répartition si le substrat était le même partout et s’il n’y avait pas d’altitudes différentes. Or la Terre se caractérise justement par une mosaïque de substrats différents et de variations importantes d’altitudes. C’est pourquoi deux villes ayant la même latitude peuvent avoir deux climats très différents.
Par exemple, sur la façade océanique de l’Atlantique, prenons deux villes qui sont face à face, l’une à l’ouest de l’Atlantique (Nantes, 47° N) et l’autre à l’est (Chatham, au Canada, près de l’embouchure du Saint-Laurent, 47° N). La température moyenne du mois le plus froid sera de 5°C pour Nantes et de -9,6°C pour Chatham. Un climat plutôt tempéré pour Nantes et un climat aux hivers beaucoup plus rudes pour Chatham, alors qu’elles reçoivent la même quantité d’énergie solaire !
Les facteurs d’azonalité
Plutôt que de chercher les explications pour chaque situation, il est plus important de comprendre les facteurs d’azonalité, c'est-à-dire les éléments qui vont modifier la répartition de la carte ci-dessus.
Premier facteur à entrer en jeu : la nature du substrat. La mer a tendance à radoucir les températures et à augmenter les précipitations. Plus on est proche de la mer, plus le climat se radoucit. La terre renforce les tendances zonales (les hivers sont plus froids, les étés sont plus chauds) et crée des climats que l’on dit continentaux, car ils se trouvent au plus loin de la mer, au cœur des continents.
Second facteur essentiel : le relief. Il joue de plusieurs façons ; tout d’abord, dès qu’il y a de l’altitude, les précipitations sont importantes. Ensuite, l’altitude abaisse la température à raison de 0,6°C par tranche de 100 mètres. Enfin, le relief joue un rôle de barrière pour la circulation atmosphérique : de part et d’autre d’un relief, le climat n’est jamais le même ; le côté exposé « au vent » recevant davantage de précipitations, le côté « sous le vent » étant plus sec.
A partir de la combinaison des facteurs zonaux et azonaux, on obtient les clés de la compréhension de la totalité des climats terrestres.