Pop Art anglais contre Pop Art américain


Publié le 11/04/2013 • Modifié le 10/08/2022

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Pop Art britannique

Le Pop Art britannique est au départ le fruit d’une réflexion sur la place de l’art dans la société, menée au sein de l’Independent Group. Il organise plusieurs manifestations à Londres : Parallel of Life and Art (Le parallèle de la vie et de l'art, 1953), Collages and Objects (Collages et objets, 1954), Man, Machine and Motion (l’homme, la machine et le mouvement, 1955). Et surtout il participe à l’exposition This is Tomorrow (Voici demain, 1956), considérée comme celle qui a donné naissance au Pop Art.

This is Tomorrow

L’idée de réunir architectes, artistes, designers et intellectuels autour du thème de la modernité dans la façon de vivre provient de l’architecte et écrivain Theo Crosby. Elle aboutit à l’exposition, organisée en collaboration avec l’Independent Group, This is Tomorrow en 1956 à la Whitechapel Gallery de Londres. Les 38 participants se rassemblent en 12 groupes, chacun produisant une œuvre d’art. L’exposition transforma le lieu en un vibrant espace d’installations interactives.

Après les années d’austérité de l’après-guerre, Londres devient la capitale de l’art de vivre « pop ». Grâce à leurs succès artistiques, les prolétaires embourgeoisés fréquentent les classes supérieures bohèmes, comme le photographe David Bailey et le coiffeur Vidal Sassoon.

Swinging London

En 1966, l’hebdomadaire américain Time Magazine titre sur « London : The Swinging City » pour qualifier le phénomène. Londres est tendance ; Soho et Carnaby Street imposent la minijupe. La Jaguar type E, les Beatles, la série télévisée Chapeau melon et bottesde cuir symbolisent ce Swinging London.

Pop Art américain

Parallèlement à l’évolution du Pop Art anglais, le Pop Art américain s’est développé vers la fin des années 1950. Les artistes américains du Pop partagent le même attachement à l’image omniprésente dans la société américaine, en réaction à la peinture expressionniste. Jasper Johns et ses tableaux du drapeau américain, Rauschenberg et sa représentation d’objets réels seront suivis d’autres aux esthétismes différents : Lichtenstein, Rosenquist, Warhol

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Andy Warhol en compagnie de Tennessee Williams, sur le paquebot Le France.
Photo de James Kavallines, World Journal Tribune, 1967
© New York World-Telegram and the Sun NewspaperPhotograph Collection, Libray of Congress, USA
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La scène new-yorkaise

  • Des artistes comme Allan Kaprow ou Robert Whitman organisent des manifestations — happenings — d’objets visuels vers la fin des années 1950. Rejetant les idées reçues concernant l’art, les happenings reprennent les provocations artistiques du dadaïsme et les expériences pluridisplinaires des surréalistes.
  • Martha Jackson organise dans sa galerie new-yorkaise la manifestation « New Forms, New Media » (Nouvelles formes, nouveau media) en 1960, puis « Environment, Situation, Space » (Environnement, situation, espace) en 1961.
  • A lui seul Andy Warhol anime le New York des sixties avec sa Factory : située près de Grand Central Station en plein cœur de Manhattan, elle est alors un lieu de création, d’exposition, de réflexion, de fête et de débauche.

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