Comment se protège t-on du VIH ?

Se protéger et protéger les autres, c'est éviter les pratiques et les situations à risques.


Publié le 12/11/2015 • Modifié le 18/03/2024

Temps de lecture : 4 min.

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Se protéger et protéger les autres, c'est éviter les pratiques et les situations à risques :

  • Les relations sexuelles sans préservatif dites non protégées
  • L'utilisation de préservatifs périmés, endommagés ou usagés
  • La rupture du préservatif
  • L'absorption de secrétions sexuelles lors d'une fellation ou d'un cunnilingus.
  • L'utilisation de seringues et autre matériel de drogue usagé ou non stérilisé.
  • Le piercing ou les tatouages avec du matériel non stérilisé

La consommation de drogues ou d'alcool favorise les situations et les comportements à risques :

  • baisse de la vigilance,
  • relations sexuelles accidentelles ou non souhaitées,
  • oubli du préservatif
  • et augmente donc le risque de contamination par le VIH ou d'autres IST.

Que faire en cas de prise de risques ?

Dans le cas d’une prise de risques, il est possible de bénéficier du traitement post-exposition (TPE), qui vise à réduire les risques de contamination par le VIH. Le TPE est la combinaison de trois antirétroviraux à prendre pendant quatre semaines. Pour en bénéficier, il faut se rendre très rapidement aux urgences d’un hôpital après la prise de risques (si possible dans les quatre heures et au plus tard dans les 48 heures). Un médecin évaluera le risque pris et l’intérêt de prescrire le TPE. Un appel préalable à Sida info service permet de vérifier l’adresse du service le plus proche et de lever les doutes sur la réalité du risque.
Si une jeune femme  n’utilise aucun moyen de contraception, elle peut obtenir la contraception d’urgence auprès de l’infirmerie scolaire, d’une pharmacie ou d’un centre de planification familiale. La contraception d’urgence doit être prise le plus tôt possible ou au plus tard dans les 72 heures après le rapport non protégé. 

Les moyens de protections

Le préservatif masculin

Pour éviter la contamination par le VIH lors des rapports sexuels, l’utilisation des préservatifs est indispensable. Cette protection doit être maintenue tant qu’une relation stable et durable n’est pas engagée et que les deux partenaires n’ont pas fait chacun un test de dépistage. Une fois que l’abandon de l’utilisation du préservatif est possible et qu’il est décidé par un couple, le risque de contamination subsiste si des rapports sexuels ont lieu sans protection avec d’autres partenaires. Le préservatif masculin est une gaine très fine en latex le plus souvent, qui est mise et déroulée sur le pénis en érection et le recouvre totalement. Il existe également des préservatifs en polyuréthane utilisables en cas d’allergie au latex.

Le préservatif féminin

En vente depuis le début des années 1990 dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, le préservatif féminin est disponible en France depuis l'an 2000. Il est en polyuréthane, sans latex, utilisable avec des lubrifiants, il peut rester en place longtemps avant et après le rapport. Ce nouveau moyen de contraception protège également des maladies sexuellement transmissibles mais demande une bonne connaissance de son corps.

La Prep

Il existe un nouveau traitement préventif à destination des personnes séronégatives, appelé la Prep (prophylaxie pré-exposition) : il s’agit d’une association d’antirétroviraux choisis pour leurs faibles effets secondaires à court terme, à prendre par voie orale avant, le jour même et le lendemain d’une exposition potentielle au VIH, et ce pour réduire le risque de contamination. Autorisée depuis 2012 aux Etats-Unis, l’utilisation de ce médicament est actuellement en cours d’étude en France. Par contre, la prise d’un traitement antirétroviral permettant d’éviter l’acquisition du VIH suppose des conditions très rigoureuses : des dépistages réguliers, le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST), le strict respect des prescriptions (dosage, fréquence, type de médicament) dans le cadre d’un bon suivi médical.

En outre, les données désormais bien établies sur la réduction du risque de transmission pour les personnes sous traitement et dont la charge virale est indétectable, conduisent à considérer le TasP (voir Lexique) comme un nouveau moyen de protection. Le TasP, qui concerne des personnes séropositives et suivies médicalement (répondant donc à un certain nombre de critères précis), permet de réduire considérablement (plus de 90 %) le risque de transmission du VIH. 
En cas d’usage de drogue par voie intraveineuse
Le meilleur moyen de protection est l’utilisation systématique, pour chaque injection, de matériel de préparation neuf et d’une seringue stérile neuve. La réduction des risques liés aux usages de drogues par voie intraveineuse est facilitée par la vente libre de seringues et de trousses de prévention en pharmacie et par la distribution gratuite de matériel d’injection par les associations menant des actions de prévention.

Le dépistage

Lorsqu’il y a eu une prise de risques (absence d’utilisation du préservatif, glissement ou rupture du préservatif, partage de matériel d’injection) et que le délai pour le TPE est dépassé ; Lorsque les deux partenaires souhaitent abandonner le préservatif. Cela implique que les partenaires soient mutuellement exclusifs ou qu’ils utilisent des préservatifs en dehors du couple ; Lorsqu’une grossesse est envisagée.
La découverte précoce de la séropositivité permet une meilleure prise en charge médicale des personnes. En France, seulement 39 % des découvertes de séropositivité sont précoces (à moins de 500 CD4/mm3) en 2013, alors que les nouvelles recommandations sont une mise sous traitement quel que soit le taux de CD4. 
 En cas de doutes sur son statut sérologique, il faut réaliser sans attendre un test de dépistage.

Comment dépiste-ton le VIH ?

Le test de dépistage du VIH est effectué à partir d’un prélèvement de sang. Dans le cas où un premier test indiquerait la séropositivité, un second test sera effectué pour confirmer le résultat. Le principe des tests est de détecter la présence d’anticorps produit par notre organisme (en réaction à l’infection) et/ou des marqueurs de la présence du VIH (antigène p24) dans le sang.
La présence du virus peut désormais être détectée dès le 15e jour après la prise de risques. Si le résultat est négatif, il faudra attendre six semaines après la prise de risques pour confirmer l’absence d’infection (séronégativité).
Outre le prélèvement de sang, deux types de tests existent : les tests de dépistages Rapide à Orientation Diagnostique du VIH (TROD), qu’il est possible d’effectuer en laboratoire public ou privé ou en CeGIDD (voir la partie « Où se faire dépister »), et les autotests sanguins. Ces deux tests nécessitent uniquement le recueil d’une goutte de sang au bout du doigt. Ce sang est ensuite mis en contact avec des solutions réactives pour vérifier la présence éventuelle d’anticorps anti VIH. Ces deux tests sont fiables dans un délai de trois mois (12 semaines) après la prise de risques. Si le test rapide ou l’autotest est positif, ils doivent dans les deux cas être confirmés par un test de dépistage classique du VIH par prélèvement de sang.


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