Idéal / Réel - fiche de philo

Comment définir les concepts d'idéal et de réel ? Sont-ils toujours en opposition ? Les réponses 👇


Publié le 14/11/2023 • Modifié le 18/01/2024

Temps de lecture : 1 min.

Écrit par Julien Valette, professeur de philosophie

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L'exemple concret

Fama vote blanc, ne trouvant aucun candidat conforme à ses idéaux. « Tu n’es qu’un idéaliste ! » lui jette Léonard. « Ce que tu cherches n’existe pas, et il faut s’en tenir à ce qui est réalisable, faire barrage à la dictature...». L’idéaliste est présenté ici comme un utopiste : doux rêveur, détaché des réalités concrètes de l’existence. Être réaliste, au contraire, revient à accepter les choses telles qu’elles sont, avoir « les pieds sur terre ». « Avec ce genre de discours, rétorque Fama, rien ne changera jamais ! » : le réaliste est accusé de fatalisme, et se voit reprocher son incapacité à vouloir changer les choses.

📌On se représente l’idéal

L’idéal se rapporte au domaine des idées, des représentations de l’esprit humain, en ce sens il peut donc formuler les valeurs et aspirations de l’humanité. Il a souvent pour synonyme le « parfait ». Comme le droit, l’idéal, est prescriptif, il indique ce qui est souhaitable. Mais là où le droit s’efforce de formuler des règles, morales ou juridiques, l’idéal peut être purement imaginaire, et s’apparenter au rêve.

📌On expérimente le réel

Réel vient du latin res, chose. C’est ce dont on peut faire l’expérience, qui a une existence concrète et indépendante de nos idéaux. Le réel correspond à ce qui est, et s’apparente donc à l’ordre des faits.

► Ainsi l’idéal et le réel ne correspondent que rarement, hélas. L’idéal découle précisément de la capacité de l’esprit humain à se représenter et à vouloir autre chose que ce qui est donné. L’idéal est donc une forme de conscience de l’imperfection du réel.

Surmonter l'opposition idéal et réel

L’idéal est également une invitation à agir, à transformer le réel. Il importe alors, comme le fait Aristote dans l’Ethique à Nicomaque, de différencier le souhait et le choix:

  • Le souhait peut porter sur des choses impossibles, parce qu’il ne tient aucunement compte des moyens à mettre en œuvre pour les réaliser.
  • Le choix, lui, ne vise pas que des fins, mais aussi et surtout les moyens réels d’y parvenir.

► L’idéal peut donc faire l’objet d’un choix, précisément à la condition d’une certaine attention portée au réel : le vote, y compris blanc, est justement l’expression d’un choix.

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