Ce n’est qu’après plusieurs mois de conflit, lorsque les combattants s’installent dans les tranchées d’une guerre de position, qu’une série de mesures est adoptée.
L'historien Pierre Miquel revient sur la place des femmes durant le conflit. Elles prennent en charge la vie de la ferme, les enfants, les personnes âgées. Elles deviennent aussi infirmières bénévoles, travaillent dans les usines, conduisent les tramways, les taxis, deviennent facteurs, sans pour autant devenir citoyennes car elles n'ont toujours pas le droit de vote.
En France, en Allemagne, comme au Royaume-Uni ou en Russie, les besoins militaires nécessitent une intervention grandissante de l’Etat dans l’économie, qui rompt avec la tradition libérale qui prévalait jusque-là. Les gouvernements organisent les commandes militaires auprès des grands industriels : Krupp en Allemagne, le fabricant du célèbre canon « Grosse Bertha » ou encore Renault, l’un des pionniers dans la construction de chars d’assaut. Cette première expérience de dirigisme incite les gouvernements à rester très impliqués dans la vie économique après la fin de la guerre.
Afin de répondre aux dépenses énormes occasionnées par la guerre, les belligérants recourent à une inflation contrôlée pour modérer le montant des remboursements. Ils souscrivent également des emprunts auprès de leur population mais aussi des pays neutres, et notamment des États-Unis, premier créancier d’une Europe qui sort ruinée de la guerre.
Production de mitrailleuses Hotchkiss (France)
1914 : 100 exemplaires > 1918 : 17 000 exemplaires
Production d’obus (Royaume-Uni)
1914 : 5 millions > 1918 : 67 millions
Nombre d’ouvriers employés dans l’industrie aéronautique (France)
Août 1914 : 2 000 > Novembre 1918 : 168 000