Le cas emblématique de Lehman Brothers


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 20/06/2021

Temps de lecture : 1 min.

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Lehman Brothers se déclare en faillite le 15 septembre 2008 et déclenche la panique sur les marchés financiers.  Cette faillite  fonctionne comme un emblème de la crise, au cœur de Manhattan des « banquiers », des clients, des curieux sont sur le trottoir et regardent la banque se fermer.

Crée en 1850, Lehman Brothers était une banque d’investissement dont l’action cotait autour des 86 dollars en février 2007 et  moins de 4 dollars début septembre 2008. Comme les autres, elle est victime des innovations financières risquées auxquelles elle a abondamment eu recours mais contrairement aux autres les autorités étatsuniennes décident de la laisse couler.

Pourquoi ?

Au moins trois éléments de réponse peuvent être avancés :

  1. la facture de Bear Streans et des Big Two est déjà très lourde pour les autorités et donc in fine pour le contribuable
  2. Lehman Brothers n’a pas été construit, contrairement à Mae et Mac, comme un élément moteur du rêve américain du « home sweet home »
  3. Lehman Brothers n’était pas « too big to fail »
  4. laisser Lehman Brothers aux mains du marché c’était renouer avec l’idéologie du marché autorégulateur qui élimine les mauvais joueurs, d’une certaine façon sa faillite était exemplaire

Peut-on dire aujourd’hui que le choix de laisser couler Lehman Brothers était pertinent ?

La réponse généralement admise est non.

  1. d’une part, parce que le 15 septembre, jour de la déclaration de faillite, signe le début de la panique des bourses internationales (notons que certains medias et responsables politiques livrent une chronologie de la crise qui débute ce 15 septembre 2008, alors que la plupart des économistes l’évoquent dès 2007). La disparition de Lehman Bro. jette en effet officiellement le discrédit sur l’ensemble des titres qui conduit à la chute de leur valeur.
  2. d’autre part, parce qu’au-delà des titres, ce sont les établissements financiers et bancaires qui tombent sous l’emprise du soupçon. Les banques se méfient les unes des autres, grippant le marché des liquidités : l’argent ne circule plus par manque de confiance.

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