Le courant poétique du Parnasse

Le Parnasse, courant poétique contre le romantisme

Le Parnasse est le nom donné au courant littéraire qui apparaît dans la seconde moitié du XIX^e siècle, en opposition au romantisme.

• Pas d'engagement et privilégier le beau. Les Parnassiens reprochent aux romantiques d’instrumentaliser la poésie, autrement dit de la rendre utile en étant engagée. Selon eux, la poésie n’a d’autre but que la recherche du beau. Vouloir l’utiliser, c’est la déshonorer. Comme le dit le parnassien célèbre Théophile Gautier (1811-1872) : « Tout ce qui est utile est laid ». C’est le principe de « l’art pour l’art », c’est-à-dire que l’art n’a d’autre but que lui-même. Il ne doit pas servir nos intérêts sociaux ou politiques. Le Parnasse prône une conception assez élitiste de la poésie. Le mot Parnasse trouve d'ailleurs son origine dans la mythologie grecque : c’est le nom de la montagne où résident le dieu Apollon et les 9 Muses, un lieu sacré des poètes.
• Viser l'universalité et l'impersonnalité. En plus du rejet de l’engagement, les Parnassiens rejettent aussi le lyrisme, soit tout ce qui touche à la subjectivité du poète, à ses émotions. L’idée est de se décentrer de soi-même pour viser plutôt l’universalité et l’impersonnalité, autrement dit faire surgir des idées, des concepts qui parlent à tout le monde. Cette poésie leur semble plus belle que celle dans laquelle les poètes se lamentent sur leur sort.
• La forme prime sur le fond. Les Parnassiens valorisent la forme du poème. C’est-à-dire que la versification va être de la plus haute importance. Le poème doit être beau, musical, mélodieux. Il faut qu’à l’oreille, tout soit fluide et harmonieux. Pour les Parnassiens, la poésie se travaille encore et encore jusqu’à atteindre la vraie Beauté.

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