Une réflexion économique en rupture avec l'idéologie bourgeoise
Philosophe de formation, Marx est conduit dès 1844 sous l’influence de friedrich engels à s’intéresser à l’économie politique (, ) . Il va désormais consacrer sa vie à la critique de cette économie qu’il juge trop proche de l’idéologie bourgeoise.
Il reproche aux auteurs classiques de n’avoir pas promu une analyse critique du capitalisme. Ceux-ci considèrent en effet que le fonctionnement naturel du marché est optimal. Marx vise au contraire à mettre en évidence la nature du système capitaliste, à montrer son caractère historique, et surtout à mettre au jour les contradictions inhérentes à ce mode de production.
Montrer les contradictions du capitalisme

Pour Marx, le capitalisme repose sur la propriété privée. Celle-ci assure aux propriétaires des moyens de production (les capitalistes) la possibilité d'exploiter les prolétaires (les salariés obligés de travailler car ils ne possèdent pas de moyens de production). Cette exploitation contribue à accroitre les inégalités de richesses. Il développe cette analyse dans son ouvrage Le Capital. Critique de l'économie politique. Il y travaille pendant plus de 20 ans, mais n’en achève qu’une partie publiée en 1867 : le premier livre, consacré au développement de la production capitaliste. Friedrich Engels publiera les « livres 2 et 3 », en 1885 et 1894, à partir des brouillons de Marx.
Une analyse globale du capitalisme
Marx renouvelle la pensée de l’histoire économique de son époque en affirmant que la forme de la société (ce qu’il nomme la superstructure) résulte directement du mode de production en place (l’infrastructure). Cette conception dite « matérialiste » suppose que le mode de production détermine la vie juridique, politique et intellectuelle d’une société, c’est-à-dire ses régimes et règles politiques, ses religions, ses traits culturels, etc. C’est ce qu’on résume en disant : « l’infrastructure détermine la superstructure ».