Guerre des religions, le massacre de Magdebourg en 1631

Suite à la conspiration de Chalais, Marie de Médicis se réfugie à Bruxelles, la ville est alors sous la domination du roi d’Espagne Philippe IV de Habsbourg. Elle décide de conduire sa vengeance contre son fils Louis XIII et son conseiller Richelieu, auprès des ennemis de la France, quitte à déclencher un véritable bain de sang. 

L'objectif de Louis XIII : anéantir les Habsbourg 

Les protestants allemands bénéficient depuis près d’un an de l’aide des protestants suédois. Richelieu en profite pour prêter main-forte au roi de Suède Gustav-Adolphe, sous la forme d’un traité. Le traité de Barwald signé le 23 janvier 1631. L’aide de la France est de 6 millions de livres versés sur cinq ans, pour payer une armée de 16 000 hommes. Désormais, la guerre de Trente ans va prendre un nouveau visage, l’armée suédoise avance rapidement et fait de véritables carnages dans le Saint Empire romain germanique.

Le massacre de la plus grande ville protestante, Magdebourg 

La réaction ne se fait pas attendre, Ferdinand II assiège la plus grande ville protestante de son Empire et le 23 mai 1631, après plusieurs mois, il attaque sauvagement la ville et ses habitants, pour les empêcher de recevoir l’aide des suédois. Sur les 29 000 habitants de Magdebourg, seuls 4 000 survivent. L'onde de choc de ce drame se répand rapidement France et dans toute l’Europe en Angleterre, en Espagne, et en Italie. Pour Marie de Médicis, ce déferlement de haine tient sa source dans la décision de Richelieu de soutenir les protestants de Suède. Il est donc urgent de débarrasser la France de ce tyran. Gaston d’Orléans, le frère de Louis XIII, qui avait fui en Lorraine, la rejoint à Bruxelles, avec de nombreux ennemis de Richelieu. A nouveau réunis, ils ourdissent un autre complot contre ce catholique qui soutient les hérétiques.