icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

->   En savoir plus
Actualité24:14Publié le 17/01/2022

La dépression

L'entre deux

La baisse de la luminosité, le manque d’interactions avec d’autres personnes peuvent provoquer le blues hivernal, qui est un sous-type de dépression. Raphaëlle Richieri, psychiatre pour adultes, travaille à l‘Assistance Publique des hôpitaux de Marseille et est professeure des Universités. Elle est invitée par Cyrus North et explique les différents types de dépressions et les traitements possibles.

Le blues hivernal :  un type de dépression directement lié à la luminosité 

Baisse de moral et d’énergie en fin et en début d’année ? Cela peut être le blues hivernal, qui s’installe aux frimas de l’hiver et revient chaque année. Une solution simple pour lutter contre ce type de dépression qui a fait ses preuves : la luminothérapie. L’invitée elle-même, sujette au blues hivernal, porte des lunettes lumineuses une demi-heure le matin, ce qui l’aide à passer l’hiver. 

40% des dépressions apparaissent avant 18 ans

La dépression apparaît généralement à l’adolescence. C'est un ensemble de symptômes qui forme un trouble ou un syndrome dépressif. Ce n’est pas une maladie car il n’y a pas d’origine connue (bactérie, virus...). Elle se caractérise par un état de tristesse permanent, avec ou sans pleurs et par l’anhédonie : la perte d’intérêt et de plaisir à faire les choses. Il existe différents types de dépression. Le burn-out par exemple est lié à un surinvestissement professionnel. Du jour au lendemain, on n'a plus la force de sortir de son lit. 

Quels sont les symptômes de la dépression ? 

  • Des symptômes physiques : dérèglement de l’appétit, troubles du sommeil (insomnies) ou en continu (refuge), fatigue permanente (mentale et physique). 
  • Des symptômes cognitifs : problèmes de concentration, de mémoire, troubles de l’attention, pensées négatives (auto dévalorisation, culpabilité, voire idées noires). 

Est-ce une question de sexe ? 

Les hommes et les femmes réagissent différemment. Les hommes, souvent plus irritables, manifestent de l’agressivité, de la colère, ne mangent plus. Ils ont tendance à dissimuler leur mal-être, ce qui fait que les dépressions masculines sont probablement sous-diagnostiquées. Dans les chiffres, la dépression touche davantage les femmes, notamment renforcée par le syndrome prémenstruel (fatigue et irritabilité quelques jours avant les règles...). L'apparition de la dépression est en effet aussi liée à un contexte plus large : au statut hormonal, à la charge mentale, à la génétique, à l’hyperthyroïdie, qui mime un état dépressif. 

Pays riches ou en voie de développement, tous concernés

L’évolution naturelle de la dépression est la guérison spontanée. Cela concerne autant les pays riches que les pays en voie de développement. En moyenne, 1 personne sur 5 va développer une dépression au cours de sa vie. Au-delà d’une déprime passagère, si les symptômes perdurent pendant 2 semaines, on peut dans un premier temps consulter son médecin de famille, qui aidera à identifier le degré de la dépression : 

  • Légère : symptômes permanents, mais on réussit tout de même à se reprendre en main. 
  • Modérée : l’action est plus difficile, mais on arrive à se raisonner. Besoin d'aide (psychothérapie ou anti-dépresseurs). 
  • Sévère :  nécessite des anti-dépresseurs. 

Dans une société qui revendique la réussite, ces troubles sont souvent considérés comme une marque de faiblesse. Mais un état qui perdure nécessite une réelle prise en charge, médicamenteuse ou non. L’objectif étant de redevenir « comme avant », on parle alors de rémission symptomatique

Quelles sont les techniques de soins, les traitements envisagés ? 

  • La psychothérapie pour diminuer le risque de rechute. 
  • Les médicaments, avec les anti-dépresseurs ou de nouvelles molécules à trouver.
  • La neurostimulation : stimulation du cerveau par des électrochocs. C’est une méthode de traitement où l'on applique des électrodes sur les tempes. Loin de l’image angoissante des films, le patient est toujours endormi. On déclenche une crise d’épilepsie, avec une convulsion maîtrisée qui est répétée plusieurs fois dans le mois. L'objectif est de créer de nouvelles connexions neuronales. 
  • D’autres voies à trouver... 

Les conseils qui font du bien

  • Réaménager sa vie. Pour certains, une dépression est l’occasion de gagner en expérience personnelle, de revoir ses priorités. Cela peut être une expérience positive.  
  • Rester connecté aux autres. Les réseaux sociaux, les jeux et autres activités en ligne ont un rôle crucial pour lutter contre l’isolement et le manque d’interactions sociales, surtout dans le contexte actuel. 
  • Garder une bonne hygiène de vie. Les facteurs extérieurs comme la consommation d’alcool sont en lien direct avec les suicides de jeunes. Le tabac et la génétique peuvent conduire à plus de vulnérabilité.  
  • Pratiquer une activité physique régulière. Se programmer une activité physique 1 à 2 fois par jour, une bonne prévention contre certaines maladies physiques et mentales. 

Réalisateur : Adrien Benoliel

Producteur : Outsideur

Année de copyright : 2021

Publié le 17/01/22

Modifié le 26/01/23

Ce contenu est proposé par