Correspondance et écrits fragmentaires de Baudelaire


Publié le 17/10/2012 • Modifié le 27/11/2021

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Improprement regroupés sous le titre de  Journaux intimes, trois ensembles de notes, Mon cœur mis à nu, Fusées et Hygiène, livrent, de façon disparate, des réflexions philosophiques ou esthétiques, des aspects de la vie intime ou sociale du poète, ou ses aversions, exprimées avec violence.

mon coeur mis à nu
Manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, 1859-1866 © BnF

Mon cœur mis à nu devait être un « grand livre » de confessions dans lequel Baudelaire aurait exprimé toutes ses colères ; « je veux faire sentir sans cesse que je me sens comme étranger au monde et à ses cultes », écrit le poète à sa mère en 1861. D’une extrême violence sont aussi les notes que Baudelaire, avant de sombrer dans le silence, avait prises en vue d’un pamphlet contre la Belgique, fragments qui reflètent ses déceptions, peu après son arrivée à Bruxelles, ses échecs, et qui sont, plus généralement, la satire d’un matérialisme que le poète abhorrait. Pauvre Belgique ! et les Journaux intimes ont été publiés après la mort de Baudelaire. La Correspondance, si intense et poignante, est un instrument irremplaçable pour comprendre la vie douloureuse du poète et sa nécessaire opposition aux valeurs de la bourgeoisie sous Louis-Philippe et le Second Empire. Les lettres à Mme Aupick, sa mère, sont souvent de profondes, douloureuses confessions ; Baudelaire expose ses souffrances physiques, ses fuites de logis en logis pour échapper à ses créanciers, ses souffrances morales, comme la terreur de mourir sans achever son œuvre ou la tentation récurrente du suicide. L’ensemble de la correspondance, lettres au notaire Ancelle, à ses amis comme Charles Asselineau ou l’éditeur Poulet-Malassis, à des écrivains, des directeurs de journaux, des créanciers, offrent une plongée dans les tracasseries, les luttes incessantes qui constituaient la vie quotidienne du poète.


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