Droits civiques aux États-Unis : l'égalité inscrite dans la loi

L’action devant la justice et l’évolution de la position de la Cour Suprême des États-Unis d’une part, l’ampleur du mouvement de droits civiques non violent mais souvent confronté à la violence d’autre part, ont poussé le pouvoir fédéral, le Président et le Congrès des États-Unis, à réagir et modifier la législation.  

Publié le 19/12/2012 • Modifié le 07/10/2021

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L’action devant la justice et l’évolution de la position de la Cour Suprême des États-Unis d’une part, l’ampleur du mouvement de droits civiques non violent mais souvent confronté à la violence d’autre part, ont poussé le pouvoir fédéral, le Président et le Congrès des États-Unis, à réagir et modifier la législation.

Le président 

 a fait de la déségrégation l’un de ses combats. En 1961, lors de l’inscription pour la première fois d’un étudiant noir à l’université d’Etat du Mississippi, Robert Kennedy, frère du président et ministre de la justice, envoie 23 000 agents fédéraux contre les manifestants à cette inscription. Le 11 juin 1963, après les manifestations anti-ségrégationnistes et les émeutes raciales de Birmingham, le président adresse un discours à la Nation : « l’ampleur qu’ont pris les événements à Birmingham et ailleurs est un appel à l’égalité ; aucune ville ou État ou corps législatif ne peuvent les ignorer ». Il apporte son soutien à Martin Luther King et le rencontre lors de la marche sur Washington. Son administration prépare les textes législatifs sur l’égalité des droits. Assassiné le 22 novembre 1963, ce sera son successeur Lyndon B. Johnson qui réussira à les faire voter par le Congrès des États-Unis.

 

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Le président Lyndon B.Johnson rencontre les leaders du mouvement des droits civiques
à la Maison blanche le 18 janvier 1964.
Photo © Yoichi Okamoto. Source : Lyndon Baines Johnson Library and Museum

A l’issue de plusieurs mois de bataille parlementaire, la chambre des représentants vote le projet de loi sur l’égalité des droits par 290 voix contre 130. Au Sénat, la manœuvre d’obstruction dure 57 jours. Le 2 juillet 1964, Lyndon B. Johnson peut enfin la signer et la rendre applicable. Le Civil Rights Act  de 1964 déclare illégale la discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe, ou l’origine. Il sera suivi, en 1965, du Voting Rights Act qui supprime toutes les restrictions au droit de vote (tests, taxes,…).Ces lois, avec leur arsenal de mesures dont le recours à l’Attorney général (procureur fédéral), vont permettre de concrétiser les principes inscrits dans la Constitution américaine depuis la fin de la guerre de Sécession.


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