L’action devant la justice et l’évolution de la position de la Cour Suprême des États-Unis d’une part, l’ampleur du mouvement de droits civiques non violent mais souvent confronté à la violence d’autre part, ont poussé le pouvoir fédéral, le Président et le Congrès des États-Unis, à réagir et modifier la législation.
Le président

Le président Lyndon B.Johnson rencontre les leaders du mouvement des droits civiques
à la Maison blanche le 18 janvier 1964.
Photo © Yoichi Okamoto. Source : Lyndon Baines Johnson Library and Museum
A l’issue de plusieurs mois de bataille parlementaire, la chambre des représentants vote le projet de loi sur l’égalité des droits par 290 voix contre 130. Au Sénat, la manœuvre d’obstruction dure 57 jours. Le 2 juillet 1964, Lyndon B. Johnson peut enfin la signer et la rendre applicable. Le Civil Rights Act de 1964 déclare illégale la discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe, ou l’origine. Il sera suivi, en 1965, du Voting Rights Act qui supprime toutes les restrictions au droit de vote (tests, taxes,…).Ces lois, avec leur arsenal de mesures dont le recours à l’Attorney général (procureur fédéral), vont permettre de concrétiser les principes inscrits dans la Constitution américaine depuis la fin de la guerre de Sécession.