Essentiel / Accidentel - fiche de philo

Comment définir les concepts d'essence et d'accident ? Que désigne l'idéalisme platonicien ? Lumni te l'explique 👇


Publié le 17/01/2024 • Modifié le 17/01/2024

Temps de lecture : 1 min.

Écrit par Julien Valette, professeur de philosophie

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L'exemple concret

Kamel a repeint son vélo. Il est bien différent de ce qu’il était. Pourtant c’est toujours le même vélo. C’est parce que ce qui lui est essentiel est resté, sa couleur n’est qu’accidentelle.

Que désignent l'essence et l'accident en philosophie ?

📌L’essence est ce qui définit la chose et permet de la reconnaître. L’essence d’une chose c’est ce qu’elle est (en latin esse = être), ce qui lui est essentiel : ce sans quoi cette chose ne serait pas ce qu’elle est.

► Quelle est l’essence de ce vélo, par exemple ? Ce sans quoi il ne serait pas ce qu’il est : on comprend que ce vélo en serait toujours un, même s’il n’était pas marqué de telle ou telle rayure, de tel éclat de peinture ou autocollant.

📌Ainsi aucune de ces caractéristiques ne lui est essentielle, on dit qu’elles sont accidentelles : si on repeint le vélo, c’est toujours un vélo, son essence reste la même. Ce qui est accidentel, c’est ce sans quoi la chose continue à être ce qu’elle est.

L’idéalisme platonicien

Platon, cependant, découvre que, si l’essence d’une chose est indépendante de toutes les qualités accidentelles, particulières et changeantes, qui en font un être singulier, alors l’essence n’est autre que le concept de cette chose, ou « son Idée » dit Platon. Chercher l’essence d’une chose, c’est donc la débarrasser de tout ce qui fait sa singularité. L’essence du vélo, par exemple, c’est d’être un deux-roues monoplace à pédales, ce qui correspond à tous les vélos, y compris celui de Kamel. Donc l’essence, c’est l’idée générale et abstraite.     

► Paradoxalement, donc, l’être même d’une chose, son essence, n’est pas la chose singulière et concrète que nous avons sous les yeux, accessible aux sens, mais l’idée, intellectuelle et générale, de la chose. Nous prenons à tort les choses concrètes, sensibles, pour la réalité, alors qu’elles ne sont que des illusions, reflets de leur concept abstrait, comme l’illustre parfaitement la célèbre allégorie de la caverne

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