L’émigration pour fuir le bloc soviétique s’accentue à la fin des années 1980


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 07/02/2020

Temps de lecture : 1 min.

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La RDA avait réussi à contenir l'immigration vers l'Allemagne de l'Ouest grâce à des mesures très dures concernant le contrôle des frontières et à une amélioration du niveau de vie dans les années 70. Pourtant, la fin des années 1980 voit la situation se modifier.

Pour les habitants du bloc de l'Est fuient vers l'Ouest ?

La jeunesse est lasse d'attendre « des lendemains qui chantent » qui ne viennent pas. Les télévisions, qu'il est souvent difficile de brouiller, apportent des images d'un monde occidental libre et sans queue devant les magasins. Dans tous les pays communistes, les gens demandent une amélioration économique et aspirent à plus de liberté. La volonté d'émancipation et d'autonomie grandit dans toutes les couches de la société, atténuée principalement par l'embrigadement, le contrôle ou la corruption qui maintiennent les populations dans la peur. La seule issue possible pour beaucoup devient la fuite du régime.

Une fuite par la Tchécoslovaquie et la Hongrie

L'émigration vers d'autres pays s'accentue... Les Allemands de l'Est, autorisés à voyager dans les autres pays communistes, affluent en Tchécoslovaquie et en Hongrie et occupent des ambassades occidentales.

Les mouvements migratoires vers la RFA connaissent un pic en 1989. Alors qu'en 1988, on dénombrait 43 300 personnes arrivées en RFA, le mouvement s'accélère brusquement au printemps et surtout à l'été 1989 : le mois de janvier enregistre 4 600 départs, le mois de juin 12 400, le mois d'août 21 000 et le mois d'octobre, 57 000.

Face à cet afflux d'immigrants souhaitant quitter les pays du bloc communiste, la Hongrie cède la première et, à l'été 1989, ouvre sa frontière vers l'Autriche, permettant à des milliers d'Allemands de l'Est de fuir vers l'Occident.

Une émigration massive qui signe la fin du régime communiste

Si au début de l'année 1989, 80 % de cette émigration se fait encore avec une autorisation, celle-ci n'est plus la règle que dans un cas sur deux durant l'été. La fuite massive des « touristes » est-allemands par la Hongrie ou la Tchécoslovaquie alimente la contestation intérieure et forme une spirale qui bientôt conduit le régime à sa fin.

Ainsi, du 1er janvier au 31 octobre 1989, plus de 167 000 personnes quittent la RDA. Et du 1er novembre à la fin de l'année 89, les départs se chiffrent à 176 500 personnes, dont 133 000 pour le seul mois de novembre...

88 % des migrants Est-Ouest ont moins de 45 ans, 42 % se trouvant dans la classe d'âge 25-45 ans. 23 % ont moins de 15 ans. Cela confirme une émigration par familles entières, phénomène que l'on observe en général dans des migrations définitives.


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