Le déchiffrement des hiéroglyphes


Publié le 18/04/2013 • Modifié le 19/09/2023

Temps de lecture : 1 min.

Écrit par Jean-Marcel Humbert © Institut du Monde Arabe - 2008

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Du XVIe au XVIIIe siècle, nombre de savants avaient tenté de percer le secret des hiéroglyphes, en échafaudant les hypothèses les plus loufoques. Lors de l’expédition de Bonaparte, les soldats ne passaient pas tout leur temps à se battre ; ils avaient ordre de se mettre au service des savants pendant les périodes d’accalmie, et de signaler toute pièce archéologique qui leur paraîtrait intéressante.

La pierre de Rosette

C’est ainsi que le capitaine Bouchard signale en 1799 une pierre à demi-enterrée portant des inscriptions, qu’il a découverte lors de travaux à Rosette, une petite ville du delta à l’est d’Alexandrie. La pierre est aussitôt dégagée. On y distingue clairement trois textes, écrits en trois langues différentes : le premier en caractères hiéroglyphiques, le deuxième en démotique, une adaptation cursive des hiéroglyphes et le troisième en grec ancien. Ce dernier permet de comprendre qu’il s’agit d’un décret de prêtres créant un culte en l’honneur du pharaon Ptolémée V (210-181 av. J.-C.). N’y aurait-il pas là un unique texte traduit en trois langues différentes, ce qui permettrait peut-être de comprendre enfin les hiéroglyphes ?

Champollion ouvre la voie à l'égyptologie

Du XVIe au XVIIIe siècle, nombre de savants avaient tenté de percer ce secret, en échafaudant les hypothèses les plus loufoques. L’arrivée à Londres de la pierre de Rosette, confisquée comme prise de guerre après la défaite des Français, relance les recherches. Un Anglais, Thomas Young, s’approche de la solution, mais c’est le Français Jean-François Champollion (1790-1832) qui va le premier réussir le déchiffrement. Le jeune homme est passionné par l’Égypte et travaille sur des copies de la pierre de Rosette. Sa connaissance du grec et du copte (issu du démotique) lui permet d’établir des correspondances avec le texte hiéroglyphique et de définir les règles et structures de cette langue perdue. C’est en 1822 qu’il a l’intuition géniale de la multiple nature des hiéroglyphes, dont un signe peut indifféremment figurer l’objet même qu’il représente, ou exprimer un son ou encore une idée : le mystère des hiéroglyphes est élucidé, et une nouvelle science, l’égyptologie, est née.


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