La versification désigne l'ensemble des règles techniques qui font la strcuture d'un poème. Avant d'aborder les rimes, les strophes et le rythme, il convient de faire en premier lieu un point sur le vers. Ce n'est pas très compliqué. Il suffit de compter le nombre de syllabes d'un vers pour trouver son nom. Et pour les compter, il y a des petites règles à connaître qui sont tout aussi simples. C'est une histoire de son, alors ouvre grand les oreilles !
C'est quoi un vers ?
Le vers est l'ensemble des mots qui forment une ligne unique dans un poème. Il commence par une majuscule et se termine par un retour à ligne. En fonction de son nombre de syllabes, le vers porte un nom spécifique.
Attention ! ⚠️
Un vers n'est pas une phrase marquée par un point final. C'est le retour à la ligne qui indique la fin d'un vers.
Quels sont les vers à connaître ?
Dans la poésie française traditionnelle, les vers les plus courants sont pairs.
- L'alexandrin : 12 syllabes
- Le décasyllabe : 10 syllabes
- L'octosyllabe : 8 syllabes
- L'hexasyllabe : 6 syllabes
On peut trouver des vers impairs dans la chanson médiévale ou les fables et dans certains poèmes plus récents.
- L'ennéasyllable : 9 syllabes
- L'heptasyllabe : 7 syllabes
- Le pentasyllabe : 5 syllabes
Le vers libre, apparu à la fin du XIXe siècle se distingue uniquement par un retour à la ligne. On ne compte pas ses syllabes.
C'est quoi la règle du e muet (e caduc) ?
Pour bien compter les syllabes, la règle du e-muet est très importante.
- On compte la syllabe qui se termine par un e-muet si la syllabe suivante commence par une consonne 👂.
- On ne compte pas la syllabe qui se termine par un e-muet si la syllabe suivante commence par une voyelle ou un h muet 🔇.
- On ne compte jamais le e-muet qui termine un vers 🔇.
Exemple :
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête. (Victor Hugo).
e : compte 👂
e ; ne compte pas 🔇
Comment bien compter les syllabes et prononcer les vers ?
- la diérèse : Lorsqu'une syllabe contient deux sons vocaliques, on la divise en deux syllabes. Exemple : passion ⇒ pa-ssi-on ⇒ on détache le « i » du « on » ⇒
pa-ssion. - La synérèse : C'est le phénomène inverse. On prononce deux syllabes vocaliques en une seule syllabe. Exemple : hier ⇒ yèr ⇒ on rassemble le « i » et le « è » ⇒
i-yèr. - La césure : C'est la pause qu'on marque par une respiration dans un vers. Dans le cas de l'alexandrin, on marque cette césure pile à la moitié du vers, soit après 6 syllabes. On dit qu'on fait la césure entre les deux hémistiches. Un hémistiche, c'est la moitié d'un vers. Visuellement la césure est marquée comme ceci : // . Exemple : Il tire, traîne, geint, // tire encore et s'arrête. Dans le cas d'un décasyllabe, la césure peut se faire come ceci : 4//6 ou 6//4 ou encore 5//5. Pour les poèmes de moins de 8 syllabes, on ne marque pas la césure.
- On marque une pause à la fin d'un vers.
Petites définitions à connaître
- On dit que deux poèmes sont isométriques lorsque leurs vers comportent le même nombre de syllabes.
- On dit que deux poèmes sont hétérométriques lorsuqe leurs vers ne comportent pas le même nombre de syllabes.





