icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus
SES03:18Publié le 20/12/2017

A quoi sert l'Etat dans une économie de marché ?

Décod'éco

L'économie de marché : le rôle de l'Etat

Si entreprises et ménages sont au cœur d’une économie de marché, pourquoi l’État y occupe-t-il toujours une place conséquente ? La question mérite d’être posée.

Tout d’abord, l’État façonne des institutions, c’est-à-dire des règles qui rendent les échanges possibles. Il édicte le droit et assure les fonctions régaliennes que sont la police et la justice par exemple. Ces institutions sont vitales : elles sécurisent l’activité économique et la rende compatible avec le respect de principes sociaux établis hors de l’économie comme le droit du travail ou les normes sanitaires par exemple. 

Ensuite, le marché libre ne fonctionne pas toujours bien. L’économiste américain Richard Musgrave  établit une typologie des fonctions de l’État destinées à corriger ce problème. 

L'Etat corrige et reglemente le marché 

La première est la fonction d’allocation. Elle consiste à intervenir sur les marchés dans certaines situations, appelées « défaillances de marché ».

La première défaillance concerne une concurrence trop faible, ce qui engendre des prix élevés . L’État peut alors lutter contre les monopoles  ou bien réglementer leurs prix , comme c’est par exemple le cas dans le secteur de l’électricité.

Des biens publics et des externalités

La deuxième est l’existence de biens publics ou d’externalités. Les biens publics sont non rivaux : on peut les consommer à plusieurs sans désagrément. C’est par exemple le cas d’une émission de radio. Et ils sont non exclusifs : on ne peut pas rendre leur accès payant. C’est par exemple le cas d’un feu d’artifice. Du coup, quoique désirés, personne ne les produira gratuitement ! C’est pourquoi, par exemple, l’éclairage des rues est financé par l’impôt. On parle d’externalité quand l’action d’un individu a un impact sur un autre, sans qu’il y ait  un paiement sur un marché pour cela. C’est par exemple le cas quand une firme pollue les sols voisins. L’État peut alors taxer la firme pour l’inciter à moins polluer. 

Information, stabilisation et redistribution

Enfin, l’insuffisance d’information peut réduire les échanges. Un consommateur ignorant la vraie qualité d’un produit peut renoncer à l’acheter. L’État peut y remédier. Le contrôle technique obligatoire des véhicules améliore par exemple le fonctionnement du marché de l’occasion en apportant une information aux clients.

La deuxième fonction est celle de stabilisation. Elle consiste à soutenir la consommation et l’investissement en utilisant la politique budgétaire  ou la politique monétaire  quand l’activité est faible ou au contraire, à les utiliser pour contenir l’inflation quand la demande est trop soutenue.

La dernière fonction est celle de redistribution. Elle repose sur l’idée que les inégalités créées par le marché ne sont pas forcément du niveau souhaité par la société. L’État peut corriger cela en prélevant des revenus aux uns et en les transférant aux autres, selon des critères de justice sociale acceptés. 

Ainsi, l’État est utile au marché. Du moins, si son action n’est pas pire que celle du marché laissé à lui-même ! Et chaque intervention doit être évaluée selon ce qu’elle apporte vraiment !

 

Pour aller plus loin :

Visionner la vidéo sur la confiance nécessaire aux institutions "Pas d'économie sans confiance"

 

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Stéphane Ménia

Producteur : francetv éducation

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Année de diffusion : 2017

Publié le 20/12/17

Modifié le 13/06/23

Ce contenu est proposé par