La vie sans eau dans le désert, en Mauritanie et en Namibie

Dans les régions désertiques d’Afrique, comme le Sahara ou le Namib, le réchauffement climatique impacte des conditions de vie déjà très difficiles. La pluie habituellement rare devient inexistante, et les rivières n’ont de l’eau que parfois quelques heures en une année.

La disparition des pluies en Mauritanie

Près de Chinguetti, en Mauritanie, les conséquences du réchauffement climatique sont bien visibles. Ces dernières années, le désert du Sahara s’assèche encore plus, et le sable gagne du terrain. En un demi-siècle, la pluviométrie a fortement diminué, passant de 4,2 à 2,7 cm par an. Cette très faible quantité de pluie provoque le recul de la végétation sahélo-saharienne. Ces arbustes de petite taille à l'air libre ont des racines enfouies jusqu'à parfois 5 mètres de profondeur, et retiennent les dunes. Mais ils faiblissent en raison du manque d’eau, comme les palmiers qui finissent par périr.

La sécheresse dans le désert du Namib

En Namibie, Félix Vallat, un guide naturaliste français, nous emmène au cœur des plaines du Namib, considéré comme le plus vieux désert du monde. Là-bas, la séchesse est telle qu'une rivière n'a été apparente que quelques heures dans l'année, et le sol de son lit est désormais complètement sec et craquelé.

Dans ce désert, le brouillard est la seule source d'humidité permettant la survie de la faune locale. Des animaux et des insectes présents depuis des millions d'années, et dont les organismes se sont adpatés aux rudes conditions de vie. Le gecko, par exemple, est un lézard dénué de paupières, qui se lèche les yeux pour boire le brouillard qui se dépose sur sa tête. Comme eux, l'espèce humaine devrait apprendre à s'adapter à la nature et aux ressources dont elle dispose. Cela va devenir une nécessité, avant d'en arriver à s'entretuer pour de l'eau.