La Mecque, lieu saint de l’islam

Située à l'ouest de l'Arabie saoudite, La Mecque est le principal centre religieux du monde musulman. C'est un lieu du pèlerinage majeur que tout musulman qui en a les moyens doit accomplir une fois dans sa vie.

Publié le 19/04/2013 • Modifié le 22/08/2022

Temps de lecture : 2 min.

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Bien avant l’avènement de l’islam, La Mecque est une cité prospère sur la route des caravanes qui transportent l’encens et la myrrhe. C’est aussi un lieu de pèlerinage pour les Arabes païens dont les rites s’organisent autour de la Kaaba, une construction cubique en maçonnerie dans un angle de laquelle est enchâssée la Pierre noire, un fragment de météorite.

Un pèlerinage obligatoire

Lorsque les musulmans, établis à Médine après leur expulsion de La Mecque, reprennent le contrôle de la cité en 630, ils détruisent les idoles qui se trouvaient à l’intérieur de la Kaaba. Le prophète Muhammad définit alors le déroulement du pèlerinage qui, outre la circumambulation autour de la Kaaba, comprend différentes stations, dont une à Minâ où est pratiqué le sacrifice d’un animal. Pour tout musulman sain de corps et d’esprit, et qui en a les moyens, le pèlerinage est une obligation qu’il doit accomplir une fois dans sa vie. Ce rite a constitué au cours des siècles un facteur d’unité pour une communauté répartie sur différents continents.

 

On conserve des guides anciens, manuscrits et illustrés de scènes vivantes, destinés aux pèlerins : comment s’y rendre, quels sites visiter (le tombeau du Prophète à Médine), quels rituels accomplir... Les fidèles obtiennent aussi un certificat attestant qu’ils ont effectué le pèlerinage, parfois pour le compte d’une tierce personne dans l’incapacité de le faire.

Le pèlerinage annuel est aussi l’occasion de renouveler la tenture – kiswa – de soie noire brodée au fil d’or et d’argent qui recouvre la Kaaba. Elle est offerte par les gardiens des lieux saints : autrefois les califes, puis les sultans mamlûks et ottomans, aujourd’hui la monarchie saoudienne. La kiswa de l’année précédente est découpée et offerte comme relique.

D'autres villes saintes...

Médine

L’oasis de Yathrib au nord de La Mecque accueille le Prophète, en 622. Cette date marque le début de l’ère islamique (hégire). Elle reçoit le nom de Médine – Madinat an-Nabi, « la ville du Prophète ». À sa suite, les villes du monde arabe prennent le nom de Médina. Aujourd’hui, le mot médina désigne les vieilles villes, notamment au Maghreb, par opposition aux quartiers coloniaux et modernes.

Jérusalem

Elle est appelée dès les premiers siècles de l’islam al-Quds, la Sainte. La tradition lui confère le statut de troisième ville sainte. Elle fut le théâtre du « Voyage Nocturne » du Prophète qui aurait accompli une ascension vers les sept cieux sur une monture fantastique, al-Buraq. Le Dôme du Rocher (691) et la mosquée al-Aqsa (VII – XIe siècle), célèbres monuments de l’islam, dominent la vieille ville de Jérusalem.

 

Des foyers culturels, scientifiques et artistiques

Bagdad, cité des Mille et Une Nuits

Capitale de l’empire abbasside (750 -1258), elle symbolise « l’âge d’or » de la civilisation arabo-musulmane. Entre le VIIIe et le XIe siècles, savants, artisans et artistes y affluent et innovent dans tous les domaines scientifiques. Depuis Bagdad, les sciences gagnent l’Europe par l’intermédiaire de la Sicile et de l’Andalousie, et l’arabe est adopté comme langue du savoir. Le récit des Mille et Une Nuits a contribué à sa célébrité.

Le Caire, « la Victorieuse »

 

La ville de Foustat (« Vieux-Caire ») est la première fondation des conquérants arabes en Egypte. En 969, les Fatimides fondent la ville du Caire, de l’arabe al-Qahira, « la Victorieuse ». Ils rivalisent avec la Bagdad des abbassides. La région devient l’un des principaux pôles culturels de l’empire. Elle connaît une grande période de prospérité sous les Mameloukes, qui la couvrent de manière spectaculaire de mosquées, madrasas, mausolées et de fontaines publiques.

Cordoue

Au Xe et XIe siècles Cordoue, est le siège du califat omeyyade en Occident qui comprend l’Espagne musulmane (al-Andalus) et le Maghreb. Elle est connue pour sa bibliothèque, la plu riche de l’Occident médiéval, et sa remarquable mosquée au bord de Guadalquivir. Elle fut agrandie plusieurs fois, son décor et son éclat continuent d’affirmer son exceptionnelle qualité artistique.

Hérat

Cité afghane au croisement de voies caravanières et commerciales, entre l’Asie centrale, la Méditerranée et l’Inde, elle fut jadis très florissante. Sous l’empire abbasside elle était renommée pour ses textiles.

Sous les Timourides, elle se dota de prestigieux édifices (mosquées, madrasas) et connut un grand essor scientifique et artistique. Ses artisans s’employaient à satisfaire le goût raffiné des princes, notamment les ateliers de miniaturistes où fut formé l’un des plus célèbres de ses représentants, Behzad.


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