Il en est ainsi que les filles et les garçons sont dotés d’organes génitaux différents. Cette dissemblance permet une chose : la reproduction.
Identité sexuelle : une simple affaire d'anatomie ?
Pour avoir des bébés, les deux sexes opposés doivent s’unir. L’histoire des filles et des garçons commence par des « chromosomes » appelés X et Y. Les chromosomes sont des éléments microscopiques. Ils contiennent des informations qui caractérisent chaque individu (cheveux, couleur des yeux...). Pour donner naissance à un être humain, il faut un ovule et un spermatozoïde. L’ovule, cellule reproductrice de la femme, ne peut contenir que des chromosomes X et le spermatozoïde, cellule reproductrice de l'homme, peut avoir un chromosome X ou Y. Le bébé qui arrive a une chance sur deux d’être une fille ou un garçon. Qu’est-ce qui détermine ce choix ? Personne ne sait… C'est l’un des mystères de la vie. Il arrive aussi qu’un bébé naisse avec les caractéristiques des deux sexes. On dit qu’il est « hermaphrodite », c’est-à-dire qu’il est à la fois fille et garçon.
Egalité des sexes : le rôle de l'éducation
Filles et garçons sont différents biologiquement. C’est un fait. Est-ce que cela fait pour autant qu’ils sont inégaux ? Non. Les différences qui existent entre les garçons et les filles sont essentiellement dues à l’influence de la société et de l’éducation.
« Les filles et garçons ne sont pas élevés de la même façon. La société apprend aux filles à devenir des filles et aux garçons à devenir des garçons », explique l’Observatoire des inégalités. Ainsi, depuis des siècles, on transmet des idées toutes faites sur ce que seraient une fille et un garçon. Par exemple, il est courant de dire que les filles pleurent facilement ou qu’elles ont vite peur ; pour les garçons, on laisse entendre qu’ils sont toujours turbulents ou très forts.
Les livres, les vêtements, les métiers… tout sert à marquer la différence entre les deux sexes. « Dans les livres pour enfants, ceux qui commandent sont presque toujours des garçons. Les filles qui aiment les jeux de garçons et les garçons qui aiment les jeux de fille ne sont pas bien vus », ajoute l’Observatoire des inégalités. Face à cette pression, il est difficile pour les parents de ne pas suivre les règles dictées par la société. L’enfant, quant à lui, adopte inévitablement le comportement qu’on lui demande d’avoir.