Les origines de la guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans est le conflit qui oppose pendant plus d’un siècle, à la fin du Moyen Âge, le royaume de France au royaume d’Angleterre sur le continent.


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 16/06/2025

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Lorsque démarre la guerre de Cent Ans, en 1337, les Etats ne sont encore que des possessions basées sur des liens dynastiques impliquant des rapports féodaux entre les hommes. Le ciment de l’Europe, la chrétienté avec l’autorité du Pape, commence à se fissurer. Entre royaumes, on ne confère plus de croisades à faire ensemble, mais de territoires, de possessions de chacun, et donc de dynasties.

Les dynasties royales anglaises et françaises

Les dynasties, définies comme des suites de souverains appartenant à la même famille, se partagent les trônes des royaumes selon des logiques propres, souvent étrangères à la raison géographique.

  • La dynastie des Plantagenêts, qui à partir du XIIIe siècle, a vu son centre glisser de la France vers l’Angleterre, est celle qui gouverne cette île.
  • La dynastie des Capétiens, qui a régné en ligne directe sur la France de 987 à 1328, se veut toujours légitime sur ce trône, au prix d’une ramification avec la dynastie des Valois.

Tensions entre Philippe de Valois et Edouard III

En 1328, Charles IV, le troisième et dernier fils de Philippe le Bel, Capétien, meurt sans descendant mâle. Isabelle de France, sa dernière fille, qui a épousé le roi d’Angleterre Edouard II, a un fils qui vient d’être couronné roi d’Angleterre sous le nom d’Edouard III. Ce dernier se porte prétendant au trône de France ; mais les pairs français désignent Philippe de Valois (Philippe VI), qui monte sur le trône et fonde la dynastie capétienne des Valois. Si Édouard III d’Angleterre prête alors hommage à Philippe et le reconnait pour roi, il refuse, à la cérémonie d’hommage de 1329, de joindre les mains devant lui : il ne prête qu’un « hommage simple », reconnaissant Philippe comme son seigneur mais non son « suzerain suprême ». La question dynastique pèsera lourd dans la montée de tension entre Philippe de Valois et Edouard III.

Guerre d'influence entre les royaumes de France et d'Angleterre

Une même dynastie peut régner sur des régions totalement saupoudrées : le territoire d’un royaume en abrite d’autres, qui peuvent être dans la sphère d’influence d’un autre royaume fort distant. L’essor des échanges rendent certaines régions commercialement dépendantes de tel ou tel royaume. Sur le royaume français, le duché de Guyenne par exemple (actuelle Aquitaine) est un fief anglais qui exporte son vin vers l’île ; mais le roi d’Angleterre, duc de Guyenne, reste vassal du roi de France. La Bretagne exporte vers l’île anglaise son sel, et c’est son Duc, à l’inverse, qui rend hommage au roi d’Angleterre. Quant à la Flandre, ses drapiers importent la laine britannique et ont simplement un intérêt moderne à être dans la sphère d’influence anglaise. Bourgogne et Champagne qui alimentent Paris par le bassin de la Seine sont naturellement dans la sphère française. En revanche le débouché de ce bassin vers la mer face à l’Angleterre, la Normandie, se trouve sous les deux attractions. Les intrigues des souverains français et anglais pour conserver Guyenne, Flandres, Bretagne, ou même Écosse, sous leur influence, participent à pousser à la guerre les deux royaumes.

Conflits territoriaux entre les royaumes de France et d'Angleterre

La Guyenne est un des territoires qu’Edouard possède en France, et pour lequel il doit allégeance au roi Français. Philippe VI vient de lui confisquer ce duché, au prétexte qu’Edouard y aurait rompu son contrat de vassalité. Ce à quoi, en octobre 1337, l’Anglais répond par ce qui est considéré comme la déclaration de ce qui sera appelée la guerre de Cent Ans : « Nous conquerrons par notre puissance notre héritage de France et, de ce jour, nous vous défions et vous tenons pour adversaire ».
La Flandre fait partie du royaume de France et fait frontière entre celui-ci et le Saint-Empire. Ses drapiers achètent de la laine anglaise, et l’embargo anglais sur la laine, destiné à faire pression sur les Flamands, est toujours en vigueur, causant le chômage. Le chantage anglais porte ses fruits : des marchands réclament le rapprochement avec l’Angleterre.


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