Les présidents américains dans l'histoire

Cette frise chronologique revient sur l'histoire des présidents américains, de George Washington à aujourd'hui.


Publié le 02/02/2016 • Modifié le 08/11/2024

Temps de lecture : 15 min.

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XIIIe siècle et XIXe siècle

♦ George Washington (1789-1797)

Héros de l’indépendance des Etats-Unis face à l’occupant anglais, George Washington devient le 4 mars 1789 le premier président américain. Symbole de la libération du pays, son nom sera donné à la nouvelle capitale fédérale dès 1790.

♦ John Adams (1797-1801)

Vice-président de George Washington et leader de la guerre d’indépendance, John Adams succède à George Washington le 4 mars 1797. Il est le premier des présidents américains à résider à la Maison-Blanche. C’est sous son mandat que se déroule la « quasi-guerre » entre la France et les Etats-Unis.

♦ Thomas Jefferson (1801-1809)

Thomas Jefferson fait partie, avec John Adams notamment, des rédacteurs de la Déclaration d’indépendance de 1776. Thomas Jefferson est un homme politique, mais également un homme de sciences, inventeur et proche des Lumières. Sous sa présidence, le pays rachète, en 1803, la Louisiane à la France napoléonienne. Il ouvre ainsi l’accès au Mississipi et double la surface des Etats-Unis.

♦ James Madison (1809-1817)

Quatrième président des Etats-Unis, James Madison est un des co-auteurs de la Constitution américaine. Il a été le protégé de Jefferson et son ministre des Affaires étrangères. Sous sa mandature, il doit gérer la guerre entre la France et le Royaume-Uni. Pour la première fois de sa jeune histoire, les Etats-Unis brisent leur neutralité et déclarent la guerre à la Grande-Bretagne. Commence alors la seconde guerre d’indépendance. Elle prendra fin en 1814 avec le traité de Gand.

♦ James Monroe (1817-1825)

Elu en 1817, James Monroe, cinquième président des Etats-Unis, est l’auteur de deux décisions qui ont marqué l’histoire de la démocratie américaine. La première, connue sous le nom de « doctrine Monroe », officialise la volonté des Etats-Unis d’influer sur le continent américain, la fin de la colonisation européenne et la non-intervention américaine dans les affaires européennes. La seconde, plus controversée, est « le compromis du Missouri » sur l’esclavage.

♦ John Quincy Adams (1825-1829)

John Quincy Adams est le fils du président des Etats-Unis, John Adams. Il est le premier président à ne pas avoir participé à la guerre d’indépendance. Aux élections de 1824, il n’obtient la majorité ni au suffrage universel ni de la part des grands électeurs. C’est pourtant lui que désigne la Chambre des représentants. Sans soutien ni majorité, le président John Q. Adams n’a pas pu marquer sa présidence de mesures phares. Comme son père, il ne fera qu’un mandat.

♦ Andrew Jackson (1829-1837)

Héros de la guerre de 1812, Andrew Jackson était le plus acharné des opposants de John Quincy Adams. Il est le premier président à être élu au suffrage universel. En 1830, le président Jackson ratifie la décision du Congrès demandant l’expulsion des Indiens de la côte Est et leur installation sur la côte Ouest. Les Indiens nomment cette déportation « la Piste des larmes ». Sa présidence, qualifiée souvent d’autoritaire, a profondément marqué l’histoire des Etats-Unis. 

♦ Martin Van Buren (1837-1841)

Le huitième président des Etats-Unis est confronté, dès le début de son mandat, à la crise économique de 1837. Opposé dans un premier temps à l’intervention du gouvernement fédéral dans la gestion de la crise économique, il décidera pourtant, à la fin de son mandat, de créer une banque centrale fédérale limitant l’inflation. Dans la lignée d’Andrew Jackson, dont il fut le vice-président, Martin Van Buren poursuit la déportation des Indiens vers l’ouest. 

♦ William Henry Harrison (4/03/1841 - 4/04/1841)

William Henry Harrison est le premier président des Etats-Unis à mourir avant la fin de son mandat. Il est également le président qui a exercé le plus court mandat du pays : seulement un mois ! Sa mort soudaine déclenche une crise constitutionnelle.

♦ John Tyler (1841-1845)

Le vice-président de William Henry Harrison prête serment le 6 avril 1841, résolvant ainsi la crise constitutionnelle déclenchée par la mort soudaine de son prédécesseur. John Tyler devient le 10e président des Etats-Unis. C’est sous son mandat que le Texas est annexé, devenant alors le 28e Etat du pays. C’est également sous sa présidence qu’est utilisée pour la première fois la procédure d’impeachment.

♦ James Knox Polk (1845-1849)

Candidat du parti démocrate, James Knox Polk est le 11e président des Etats-Unis. Au prix d’une guerre contre le Mexique, il annexe la Californie et le Nouveau-Mexique. L’Oregon devient également un des Etats du pays. Si la carte des Etats-Unis, à la fin de la présidence de Polk, est très proche de celle d’aujourd’hui, l’annexion des Etats du Sud déclenchera la guerre de Sécession. 

♦ Zachary Taylor (5/03/1849 - 9/07/1850)

Zachary Taylor est le deuxième président à décéder au cours de son mandat. Nationaliste, le président Taylor pousse le Nouveau-Mexique et la Californie à inscrire leur statut non-esclavagiste dans leur constitution sans respecter le cheminement législatif fédéral. Cet état de fait bouscule l’équilibre entre les Etats esclavagistes et les abolitionnistes, jusqu’alors en nombre égal.

♦ Millard Fillmore (1850-1853)

Vice-président, Millard Fillmore devient président au moment du décès prématuré de Zachary Taylor. Il est favorable à un compromis concernant les tensions entre esclavagistes et abolitionnistes. Ce compromis, qui a plutôt servi de trêve momentanée, déclarait notamment la Californie comme un Etat libre, instituait l’abolition de la traite négrière dans le district de Columbia et le statut officiel de territoire au Nouveau-Mexique.

♦ Franklin Pierce (1853-1857)

Franklin Pierce est élu au moment où la situation semble apaisée. Les Etats respectent le compromis signé sous son prédécesseur. Mais cette accalmie ne dure pas. La politique expansionniste de Pierce, et surtout la promulgation du Kansas-Nebraska Act en 1854, brisent l’accord de 1820 sur l’égale répartition des Etats abolitionnistes et esclavagistes. Désormais, selon cette loi, il revient aux populations de décider elles-mêmes de la classification de leur Etat.

♦ James Buchanan (1857-1861)

Buchanan est considéré comme le président ayant causé la guerre de Sécession, alors même que celle-ci débute après son mandat. James Buchanan a pesé de tout son poids pour imposer l’entrée du Kansas en tant qu’Etat esclavagiste, entraînant la colère des Etats du nord. En 1860, le parti démocrate présente deux candidats à l’investiture, un pour les Etats du nord, l’autre représentant des Etats du sud. L’élection du républicain Abraham Lincoln n’est alors qu’une formalité.

♦ Abraham Lincoln (1861-1865)

Sept Etats du sud, refusant d’être gouvernés par un républicain, font sécession avant la prise officielle du pouvoir par Abraham Lincoln. La guerre débute le 12 avril 1861, lors de la prise du fort de Sumter par les Etats dits « confédérés ». En effet, la guerre civile américaine oppose les Etats de l’Union, majoritairement abolitionnistes, menés par Lincoln, aux 11 Etats du sud, esclavagistes, dirigés par Jefferson Davis. Il faudra 4 ans pour que l’union l’emporte. Cette victoire fonde l’unité nationale américaine et abolit définitivement l’esclavage. Réélu pour un second mandant, en 1864, Lincoln est assassiné le 14 avril 1865 par un proche des Sudistes.

♦ Andrew Johnson (1865-1869)

Andrew Johnson prend la présidence à la suite de l’assassinat de Lincoln. Il officialise la fin de la guerre de Sécession et amnistie tous les dirigeants confédérés. Il oppose son véto à la loi qui garantit l’égalité des droits pour les esclaves émancipés. Cette politique lui vaut une procédure de destitution de la part du Congrès. Celle-ci échoue à une seule voix.

♦ Ulysses S. Grant (1869-1877)

Général des forces de l’Union lors de la guerre de Sécession, Ulysses S. Grant est le 18e président des Etats-Unis. C’est sous son premier mandat qu’est adopté le 15e amendement, garantissant le droit de vote pour tous les citoyens, sans distinction de « race » ou de « couleur ». Pour autant, la ségrégation demeure dans le sud du pays.

♦ Rutherford Birchard Hayes (1877-1881)

L’élection de Rutherford B. Hayes est la plus contestée de l’histoire américaine. Perdant au vote populaire, il est tout de même élu par la commission électorale, à une voix près. Il consacre son mandat à apaiser les tensions entre Nord et Sud, notamment en faisant entrer dans son gouvernement des membres des Etats du Sud ou en retirant définitivement les dernières troupes de soldats de ces Etats. En 1877, il est confronté à la première grande grève du pays, celle des cheminots.

♦ James Abram Garfield (4/03/1881-19/09/1881)

Il est le 20e président des Etats-Unis. Le deuxième à être assassiné. James Abram Garfield avait lancé, avant sa mort, une profonde réforme de la fonction publique pour lutter contre la corruption et les réseaux d’influence. Cette réforme est finalement adoptée par son successeur.

♦ Chester Alan Arthur (1881-1885)

Chester Alan Arthur termine le mandat de son prédécesseur. Il poursuit la réforme de la fonction publique engagée par le président Garfield. Ainsi, en 1883, est signé le Rutherford Birchard Hayes. La présidence d’Arthur est également marquée par une loi interdisant l’immigration de personnes considérées comme un « poids » pour la société américaine : handicapés mentaux, criminels, malades... Il s’oppose, par deux fois, à la limitation de l’immigration chinoise.

♦ Grover Cleveland (1885-1889)

Grover Cleveland est le président américain à avoir le plus souvent utilisé son droit de véto. Il est farouchement opposé à l’intervention de l’Etat fédéral dans les affaires privées et tente de réduire les droits de douane. Mais il se heurte aux partisans du protectionnisme.

♦ Benjamin Harrison (1889-1893)

Il est le petit-fils du 9e président, William Henry Harrison. Son mandat est marqué par le débat autour des droits de douanes. En effet, ceux-ci, très élevés, ont créé un excédent budgétaire. Alors que l’Etat fédéral veut revenir à l’équilibre, Benjamin Harrison valide la proposition du Congrès : l’importation du sucre est détaxée ; les producteurs sont dédommagés par l’Etat fédéral. A la fin du mandat, l’excédent s’est évaporé et, d’une manière générale, l’économie du pays vacille.

♦ Grover Cleveland (1893-1897)

Grover Cleveland est le seul président des Etats-Unis à avoir exercé deux mandats non successifs. Sa présidence commence en même temps que la crise économique de 1893. Cette crise, la plus importante que le pays ait alors connue, entraîne la faillite de plusieurs entreprises et voit, pour la première fois, le chômage toucher plus de 10 % de la population. Sa mandature est également marquée par l’entrée de l’Utah dans la liste des Etats fédéraux.

♦ William McKinley (1897-1901)

Le 20 avril 1897, un mois après l’élection de William McKinley, le Congrès déclare la guerre à l’Espagne pour l’indépendance de Cuba. La défaite de l’Espagne en août 1898 permet aux Etats-Unis de négocier l’annexion de Porto Rico et le contrôle des Philippines. De plus, le 7 juillet 1898, l’archipel d’Hawaï devient territoire des Etats-Unis. Elu pour un second mandat, William McKinley est assassiné par Leon Czolgosz, un anarchiste. Il meurt de ses blessures le 14 septembre 1901.

XXe siècle

♦ Theodore Roosevelt (1901-1909)

Après l’assassinat de William McKinley, Theodore Roosevelt, alors vice-président, prend les rênes du pays. Le 6 décembre 1904, Roosevelt donne son interprétation de la doctrine Monroe. Le « corollaire Roosevelt » sonne la fin de la neutralité des Etats-Unis et justifie ainsi l’expansion territoriale du pays. En effet, Roosevelt souhaite ouvrir le passage par le Panama. Il soutient donc la rébellion panaméenne face à la Colombie. Roosevelt interviendra dans la guerre entre le Japon et la Russie en 1905. Il obtient le prix Nobel de la paix en 1906.

♦ William Howard Taft (1909-1913)

Dans la lignée de Theodore Roosevelt, William Howard Taft n’hésite pas à prôner l’interventionnisme. Il envoie d’ailleurs l’armée soutenir les rébellions au Nicaragua et intervient directement dans la guerre civile au Honduras. L’objectif est, dans le deux cas, de protéger les intérêts américains. D’une manière générale, Taft veut accroître l’influence des Etats-Unis sur le monde, notamment en développant le commerce international.

♦ Woodrow Wilson (1913-1921)

Woodrow Wilson remporte les élections de 1913 à la suite d’une triangulaire qui voit s’affronter deux candidats républicains. Président alors que la Première Guerre mondiale débute en Europe, il déclarera, dans un premier temps, la neutralité des Etats-Unis. Il faudra attendre le 2 avril 1917 et le second mandant de Wilson pour que le pays déclare officiellement la guerre à l’Allemagne. En 1918, à la fin du conflit, il pousse à la création de la Société des Nations. Il obtient d’ailleurs le prix Nobel de la paix en 1919. Dans le même temps, la présidence Wilson est marquée par la création de la Réserve fédérale en 1912, mais également par l’envoi de troupes au Mexique et en République dominicaine. Le 18 décembre 1917, l’amendement instaurant la prohibition est ratifié. En 1920, le Congrès déclare illégal le Parti communiste américain.

♦ Warren Gamaliel Harding (1921-1923)

Warren Gamaliel Harding est élu sur un programme isolationniste et non-interventionniste. Son court mandat voit l’immigration limitée, la politique protectionniste s’accroître (avec notamment l’augmentation des droits de douanes). Il meurt le 2 août 1923, d’une pneumonie. Son mandat est entaché de multiples scandales. 

♦ Calvin Coolidge (1923-1929)

Succédant à Harding, Coolidge doit retrouver la confiance des électeurs, le mandat précédent ayant été entaché par les affaires. Profitant de la bonne situation économique, période connue sous le nom de « Roaring Twenties » (les vingt rugissantes), Coolidge est réélu en 1924.

♦ Herbert Hoover (1929-1933)

Herbert Hoover, républicain comme ses deux prédécesseurs, est élu quelques mois à peine avant « le jeudi noir » d’octobre 1929. C’est donc sous son mandat que les Etats-Unis s’enfoncent dans la Grande Dépression. Le taux de chômage explose. En 1932, candidat à sa propre succession, Herbert Hoover perd largement les élections.

♦ Franklin Delano Roosevelt (1933-1945)

Démocrate, Franklin Delano Roosevelt est le seul président américain a avoir effectué plus de deux mandats consécutifs. Il gouverne en effet le pays pendant douze ans. Elu en pleine crise économique, le président Roosevelt engage le pays sur la voie de la relance économique. Intervention de l’Etat dans l’économie, taxation des fortunes, politique de grands travaux... c’est le fameux « New Deal ». Son troisième mandat marque l’entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Le 7 décembre 1941, la base américaine de Pearl Harbor est bombardée par l’armée japonaise. Le président Roosevelt est présent lors de la conférence de Yalta en 1945, dont il fut à l’initiative. Il meurt le 12 avril 1945, quelques mois après le début de son 4e mandat.

♦ Harry S. Truman (1945-1953)

En tant que vice-président, Harry S. Truman succède à Roosevelt. C’est sous son commandement que sont larguées, les 6 et 9 août 1945, les deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Ces bombardements entraînent la capitulation du Japon le 2 septembre 1945. Les Etats-Unis lancent le plan Marshall le 5 juin 1947. Les deux grands vainqueurs, USA et URSS, s’accordent sur un partage d’influence mondiale lors des conférences de Téhéran, Potsdam et de Yalta. Cette entente se termine avec le lancement du plan Marshall le 5 juin 1947. Ce sont désormais deux blocs qui s’opposent : les Etats-Unis et l’URSS. Le président américain est l’auteur de la doctrine Truman, inscrivant officiellement la lutte contre le communisme, et donc l’endiguement, dans la politique américaine. Lors de son second mandat, les Etats-Unis de Truman s’engagent dans la guerre de Corée. Ils soutiennent et arment la Corée du Sud contre la communiste Corée du Nord.

♦ Dwight D. Eisenhower (1953-1961)

Le 26 juillet 1953, quelques mois après son élection, Dwight D. Eisenhower annonce la fin de la guerre de Corée. Le pays est désormais divisé en deux. En Iran, Eisenhower intervient pour replacer le chah à la tête du pays. Sur le plan intérieur, il nomme le sénateur Mac Carthy à la tête d’une commission visant à chasser les communistes des administrations américaines. 
Le mandat d’Eisenhower voit aussi les premières victoires du mouvement des droits civiques. En décembre 1955, en Alabama, Rosa Parks est condamnée pour avoir refusé de laisser sa place à un Blanc. Martin Luther King exige alors le boycott des bus de la ville par les Noirs. En novembre 1956, les lois ségrégationnistes de l’Etat sont déclarées illégales par la Cour suprême.

♦ John Fitzgerald Kennedy (1961-1963)

Trente-cinquième président des Etats-Unis, le démocrate John Fitzgerald Kennedy succède à Eisenhower, battant Richard Nixon. C’est sous sa présidence qu’ont lieu les crises les plus aiguës de la guerre froide. L’opération « baie des Cochons » du 17 avril 1961 visant à renverser Fidel Castro à Cuba est un échec. En revanche, lors de la crise des missiles, l’URSS finit, le 28 octobre 1962, par renoncer à l’installation d’armements censés protéger l’île. Le 13 août, le mur de Berlin se construit. Kennedy décide de ne pas intervenir. L’escalade est évitée, la « détente » s’installe entre les deux puissances. Sur le plan intérieur, Kennedy engage le pays dans la conquête de l’espace en lançant le programme Apollo. Le 22 novembre 1963, en pleine campagne pour sa réélection, Kennedy se rend à Dallas, au Texas. Il est assassiné, devant les caméras, par Lee Harvey Oswald.

♦ Lyndon B. Johnson (1963-1969)

A la mort du président Kennedy, Lyndon B. Johnson, en tant que vice-président, prend la direction du pays. Il poursuit les réformes sur les droits civiques lancées par son prédécesseur. Est promulgué, en 1965, le Voting Rights Act qui supprime les limitations au vote des Noirs. Le 4 avril 1968, Martin Luther King est assassiné par un ségrégationniste. Sur le plan extérieur, Johnson s’enfonce dans la guerre du Viêtnam. La campagne électorale de 1968 est profondément marquée par le conflit. 

♦ Richard M. Nixon (1969-1974)

Arrivé au pouvoir en pleine guerre du Viêtnam, de plus en plus impopulaire, Richard Nixon finit par céder et annonce le retrait des troupes américaines du pays. Les accords de Paris mettant fin au conflit sont signés en janvier 1973. Après sa rencontre avec Brejnev à Moscou, les deux hommes signent les accords SALT I et ABM sur la limitation des armements nucléaires des deux puissances. En 1971, Nixon met fin au système Bretton Woods. C’est la fin de la convertibilité du dollar en or. Cette mesure ouvre la voie à la spéculation sur la monnaie. La fin du mandat de Nixon correspond également au premier choc pétrolier. Eclaboussé par le scandale du Watergate, Nixon est contraint de démissionner le 9 août 1974.

♦ Gerald Ford (1974-1977)

La démission de Nixon, à la suite du Watergate, permit à Gerald Ford de devenir le 38e président des Etats-Unis. Dès sa nomination, Ford décide de gracier Nixon. Son mandat est marqué par la crise économique successive au choc pétrolier de 1973. L’opinion publique le considère incapable de redresser le pays, marqué par le chômage et l’inflation. Il perd les élections de 1976.

♦ Jimmy Carter (1977-1981)

Le démocrate Jimmy Carter est élu en 1977. A la tête des Etats-Unis, il intervient dans les conflits internationaux : en 1979, les Etats-Unis accueillent le chah d’Iran après la révolution islamique. C’est sous son mandat que l’URSS envahit l’Afghanistan. Grâce à sa médiation, à la suite des accords de Camp David, le premier traité de paix israélo-égyptien est signé. Il rétrocède enfin le canal du Panama au Panama. Sur le plan intérieur, il échoue à redresser totalement l’économie du pays, toujours marqué par la crise.

♦ Ronald Reagan (1981-1989)

L’ancien acteur Ronald Reagan devient le 40e président des Etats-Unis. Les premières semaines de présidence de Ronald Reagan sont mouvementées. C’est le jour de son investiture que sont libérés les 52 otages américains détenus depuis 1979 par la République islamique d’Iran en représailles à l’accueil du chah par les Etats-Unis. Le 30 mars 1981, le président est victime d’une tentative d’assassinat. Républicain, Reagan insiste sur le désengagement de l’Etat fédéral. Alors qu’il relance les hostilités dans la guerre froide lors de son premier mandat, Ronald Reagan voit en 1989 la chute du mur de Berlin. Le 3 décembre 1989 marque la fin officielle de la guerre froide.

♦ George H. W. Bush (1989-1993)

George H. W. Bush, ancien directeur de la CIA et vice-président de Ronald Reagan, poursuit la politique mise en place par son prédécesseur. Sa présidence est marquée par des conflits internationaux. Il donne son aval pour destituer militairement Manuel Noriega, le dirigeant panaméen autoproclamé. Le 2 août 1990, l’Irak de Saddam Hussein envahit le Koweït. Les Etats-Unis entrent rapidement en guerre, sous le contrôle de l’ONU. C’est la première guerre du Golfe, rapidement gagnée par les forces de la coalition. Cette victoire de George Bush ne lui permet pas de remporter les élections de 1992, les Américains lui reprochant notamment le taux de chômage élevé.

♦ William J. Clinton (1993-2001)

William J. Clinton, appelé Bill Clinton, est le 42e président des Etats-Unis. A son arrivée au pouvoir, le pays est affaibli : chômage au plus haut, budget déficitaire, etc. Il bénéficie de la reprise économique des années 1990 et lance de nombreuses réformes sociales. Cependant, celle sur le système de santé américain, prévoyant une assurance santé pour tous les citoyens américains, sera bloquée par le Congrès. Convaincu de parjure dans l’affaire Lewinsky (il nie avoir eu des relations intimes avec l’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche), Bill Clinton évite de justesse une procédure de destitution lancée par le Congrès.

XXIe siècle

♦ Georges W. Bush (2001-2009)

Le fils de George H. W. Bush devient à son tour président en 2001, à la suite d’une élection remportée après un recomptage des voix. La présidence de George W. Bush est profondément marquée par les attentats du 11 Septembre. George W. Bush fait d’Oussama Ben Laden le commanditaire des attentats, l’homme à abattre. C’est en suivant cet objectif que les troupes américaines entrent en Afghanistan. Parallèlement, le président américain ouvre le centre de Guantánamo, sur l’île de Cuba. Les prisonniers, accusés de terrorisme, y sont retenus dans le secret le plus total. En 2002, George W. Bush accuse le régime de Saddam Hussein de détenir des « armes de destruction massive ». La guerre est déclarée le 20 mars 2003. Les troupes américaines envahissent l’Irak. George W. Bush est réelu en 2005, sans contestation cette fois. En 2008, la crise des subprimes éclate. George W. Bush termine son second mandat au plus bas dans les sondages.

♦ Barack Obama (2009-2017)

Barack Obama est le 44e président des Etats-Unis. Il est le premier président noir. Il gagne largement les élections contre le républicain John McCain.  Il retire définitivement les troupes américaines d’Irak en 2011. Sur le plan intérieur, il lance l'Obama Care, une réforme du système de santé américain, obligeant tous les Américains à être couverts par une assurance-santé, sous peine de sanctions financières. 

♦ Donald Trump (2017-2021)

Homme d’affaires ayant fait fortune dans l'immobilier et de nombreuses autres activités, le républicain Donald Trump remporte l’élection présidentielle de 2016 face à sa rivale démocrate Hillary Clinton. Arrivé au pouvoir, il met en œuvre la politique protectionniste qu’il avait prôné lors de sa campagne avec le slogan : America first (L’Amérique d’abord). Il limite les importations commerciales et vote un décret anti-immigration. A l’international, Trump dénonce l’accord sur le nucléaire iranien, reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël et annonce le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat.

♦ Joe Biden (2021-2025)

Joe Biden, ancien vice-président démocrate de Barack Obama, devient le 46e président des Etats-Unis le 7 novembre 2020. Son adversaire, le président sortant Donald Trump, conteste sa défaite, et provoque l’assaut du Capitole par un groupe de militants républicains. Son mandat débute en pleine crise sanitaire du Covid-19, contre laquelle il lance un vaste plan de relance. Il revient également sur la décision de son prédécesseur de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, que son pays réintègre. Le 30 août 2021, il signe le retrait total et définitif des troupes américaines d’Afghanistan, 20 ans après le début de leurs opérations. Sa présidence est surtout marquée par le retour des fortes tensions avec la Russie de Vladimir Poutine, en raison de la guerre en Ukraine qui commence le 24 février 2022.

♦ Donald Trump (2025- )

Donald Trump devient le 47e président des Etats-Unis le 6 novembre 2024. Il est le deuxième président de l’histoire du pays à être élu après une défaite en 2020. Il remporte l’élection présidentielle en battant la candidate démocrate Kamala Harris, vice-présidente de Joe Biden. Le candidat républicain a réussi à convaincre la majorité des électeurs américains avec son slogan « America First ». Il a promis, sur le plan économique, une réduction des impôts et donc une augmentation de leur pouvoir d’achat. Sur le plan de la politique intérieure, il a affiché une position ferme sur l’immigration en renforçant les contrôles aux frontières et en expulsant massivement les migrants. Sur le droit fondamental de l’avortement, il reste flou. Enfin, sur la scène internationale, Donald Trump compte renforcer le protectionnisme face à la Chine, apporter un soutien renforcer à Israël et se rapprocher de la Russie de Vladimir Poutine.
Quant à l’environnement, clairement climato-sceptique, il va probablement intensifier l’exploitation des énergies fossiles comme le pétrole et le gaz, se désengager de l’accord de Paris sur le climat. Enfin, il a bénéficié du soutien sans faille de l’entrepreneur Elon Musk. Le milliardaire a largement financé sa campagne et utiliser son réseau social X pour diffuser des informations controversées ou non vérifiées. A l’issue de cette élection, les républicains détiennent la majorité des sièges au Sénat, à la chambre des représentants et à la cour suprême.


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