Symboles et armoiries des dynasties royales

Chaque dynastie royale a ses regalia, objets symboliques de la royauté, et ses armoiries ou blasons, signe distinctif de la lignée.


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 22/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

Lis cet article et gagne facilement 10 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

->   En savoir plus

Les regalia

la sainte ampoule
Blason « France ancien »,
d’azur semé de fleurs de lys d’or.

Les regalia, dans le royaume des Francs puis le royaume de France, sont indissociables du sacre. Ils sont apparus avec le premier sacre d’un roi (le premier Carolingien) en 751. Auparavant, sous les Mérovingiens, les symboles royaux se résumaient à l’élévation sur le pavois, le circuit dans le royaume (qui symbolise la prise de possession du territoire), le nom (transmission du nom dynastique) et la longue chevelure (siège de pouvoir sacré et de force selon la tradition biblique). Les regalia médiévaux, conservés à l’abbaye de Saint-Denis, ont pratiquement tous disparus ou furent détruits sous la Révolution française.

  • La couronne, symbole de royauté. La couronne dite de Charlemagne, en or massif, pesait près de 4 kilos, avec 48 précieuses réparties dans le cercle et les fleurons. Celle de Saint Louis, d’or fleurdisée et gemmée, était dite abriter une épine de la couronne de Jésus-Christ.
  • L’épée du sacre, dite joyeuse, du nom de l'épée de Charlemagne dans la Chanson de Roland. Emblème guerrier mais aussi protecteur, car le roi doit protéger l’Eglise s’il le faut par les armes.
  • La main de justice. Le roi rend justice, au nom d’un pouvoir religieux. Les trois premiers doigts sont ouverts et symbolisent la trinité : le pouce (le roi), l’index (la raison), le majeur (la charité). Les deux derniers, repliés, représentent la foi catholique.
  •  Le sceptre. Symbole de l’autorité, le sceptre est un bâton ornemental ressemblant à une masse d’arme. Le sceptre de Charles V, dit de Charlemagne, est l’un des rares regalia à avoir été conservé ; il est exposé au musée du Louvre.

Parmi les autres regalia :

  • les éperons d’or (le roi ne doit pas oublier sa condition de chevalier), l’anneau (qui incarne l’union du roi et de son peuple), et les instruments liturgiques (dont le Calice de Saint Rémi et la Sainte Ampoule).
la sainte ampoule
Blason « France moderne »,
d'azur aux trois fleurs de lys d'or.

Les armoiries

Les armoiries ne sont apparues qu’au XIIe siècle, avec la science du blason qu’est l’héraldique. Jusqu’à la fin de la monarchie française, les fleurs de lys d'or sur champ d'azur resteront au cœur des armoiries royales. L’emblème de la fleur de lys provient, non pas du lys que l'on trouve dans les jardins, mais des iris jaunes qui poussaient à l’époque en abondance le long des rives de la Lys, un affluent de l’Escaut. La fleur de lys elle-même est devenue un symbole de pureté, associée à la Vierge Marie, protectrice des rois.
Au Moyen Âge, sous le règne des Capétiens directs, puis des Capétiens-Valois, les armoiries royales ne connurent que deux variantes :

  • le blason fleurdelysé de « France ancien » : champ d’azur semé de fleur de lys (c’est-à-dire sans nombre). La première apparition attestée des fleurs de lys comme emblème du roi et du domaine royal date de 1211, sur un sceau du futur Louis VIII.
  • le blason fleurdysé de « France moderne » : le nombre de lys est fixé à trois sur le champ d’azur, par Charles V en 1376 en l’honneur de la Sainte Trinité.

Ce contenu est proposé par