Jean de la Bruyère fait partie du classicisme. C'est un moraliste du XVIIe siècle, c'est-à-dire un écrivain qui étudie les mœurs de son époque pour éduquer ses contemporains.
Le travail d'une vie. L'œuvre reprend 20 ans de compilation de remarques, sous forme de portraits et de maximes. Pour les portraits, on ne sait pas précisément si la description provient d'une seule ou de plusieurs personnes. Les maximes sont des formules qui expriment une règle morale ou une conduite à suivre.
Au XVIIe siècle, l'homme idéal est celui qui sait vivre en société : un homme cultivé, mesuré, convenable, raffiné. Cette figure de l'honnête homme est très présent dans la littérature de l'époque.
Pour La Bruyère, comme pour les autres Anciens, c'est essentiel de s'inspirer des auteurs de l'Antiquité. La querelle des Anciens et des Modernes est un débat littéraire et artistique qui prend racine à l'Académie française et qui s'interroge sur l'avenir de la langue française.
Les Caractères est une oeuvre en écho aux Caractères de Théofraste, un auteur grec du IVe siècle. Il aimait décrire les moeurs et les passions de son époque.
Dans ce livre, le moraliste se sert de contre-exemples pour exprimer ses véritables pensées. Pour lui, les hommes en société n'écoutent pas vraiment, ils se contentent d'imposer leur vision du monde.
Par les portraits en miroir de « Phédon » et de « Giton », La Bruyère évoque le rôle de l'argent qui déstabilise l'ordre social. Pour lui la véritable fortune ne réside pas dans ce qu'on possède, mais dans le mérite et la vertu.
Il décrit la façon dont les hommes se regardent et se comparent sans cesse entre eux. Pour lui, la société un véritable théâtre où l'on se cache derrière un costume, tout en se moquant des autres.
La Bruyère dénonce l'hypocrisie qui règne dans la cour de l'époque, la cour de Louis XIV. pour lui, les courtisans sont des êtres superficiels vivant dans une société fermée, régie par les lois du hasard et soumis au culte des apparences.
La Bruyère dresse des portraits « des Grands », les hommes issus de la haute noblesse. Ils n'ont aucun mérite, car ils acquièrent leurs privilèges à la naissance. De plus, ils se comportent de façon orgueilleuse et vaniteuse.
Ce livre critique le fonctionnement politique de la monarchie absolue qui conduit à de désastreuses conséquences, comme les guerres. Un souverain doit se comporter comme un berger avec son troupeau : montrer la voie, agir avec sagesse et être juste.
11
Félicitations pour le score parfait !Encore un petit effort !
Retente ta chance, tu peux faire mieux.
Pour suivre tes progrès, crée ton compte Lumni, c’est gratuit !
Je crée mon compteAimé à 100% par nos utilisateurs
Joue à ce quiz et gagne facilement jusqu'à 80 Lumniz en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
« Les Caractères » de Jean de la Bruyère
Œuvre unique de La Bruyère, écrite en 1688, « les Caractères », dévoile un précieux sens de l'observation, brossant le portrait satyriques de ceux qui gravitent à la cour. Cette prouesse littéraire permet à La Bruyère de mettre en lumières certains problèmes de l'époque. Ce texte dépeint en effet la société de l'Ancien Régime, où la priorité est de paraître, quitte à se monter comme on ne l'est pas. Certains comportements et mœurs y sont décrits avec une telle justesse que l'on se rend compte que l'œuvre est toujours d'actualité, même après 300 ans.