Du trait à la forme

Et si tu laissais parler ton art créatif ? Leçon de dessin avec la professeure Cécile.

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Objectifs du cours

• Expérimenter, produire, créer ;
• Mettre en œuvre un projet artistique ;
• S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes. S’ouvrir à l’altérité ;
• Être sensible aux questions de l’art.

Au début, le trait

Derrière le mot gribouillis, il y a une technique plastique. Il y a une intention et un ressenti derrière le geste.  Les espaces entre les traits peuvent être petits, minuscules ou immenses. Les formes peuvent être rondes, pointues ou géométriques (carré, triangle, etc.). Le geste peut être lent, régulier (même rythme), rythmé ou très rapide. Les tracés peuvent être fins, épais (appuyer très fort sur la mine), légers (on n’appuie pas beaucoup sur la mine) ou continu (on ne lève pas le crayon du papier).

Puis, les formes

Quand tu observes ton gribouillis, tu peux imaginer des formes : des yeux, une bouche, voire même un portrait. Un portrait peut être fidèle à la réalité ou non. Cela dépend de ta vision. Les artistes montrent leur vision des choses d’une façon unique. Cette représentation peut être conventionnelle (proche de la réalité) ou libre (tu choisis où placer les oreilles, la forme de la bouche, etc.). Un dessin ou une peinture qui ne représentent pas la réalité, est une représentation abstraite. C’est une image est assez loin de la réalité. Mais, elle a un sens pour celui qui l’a réalisée.

Voici les questions que les artistes peuvent se poser au moment de commencer leur œuvre : Si la feuille était tournée dans un autre sens ? Si une autre personne avait observé, qu’aurait-elle vu ? Si tu avais eu plus de temps ? Si tu avais pu observer à nouveau demain ? Pose-toi aussi ces questions. Elles feront évoluer ton œuvre. 

Du trait à la forme, la démarche de l'artiste Jean Dubuffet

Jean Dubuffet (1901-1985) est un peintre et un sculpteur français. Il a travaillé sur le trait et sur la représentation qu’on pouvait en faire. Il a défini « l’art brut ». Pour lui, ce mot désigne quelqu’un capable de produire des œuvres d’art selon son ressenti et ses recherches, sans faire appel à l'art appris à l'école.

Jean Dubuffet a eu plusieurs périodes de créations. L’une d’elle s’appelle l’Hourloupe. Il était au téléphone en train de laisser aller son stylo sur un bloc. Il a vu apparaître des formes. Il a eu alors l’idée de créer une série d’œuvres autour de ce geste automatique avec des couleurs basiques comme le bleu et le rouge. Pour lui, un artiste doit essayer d’ouvrir les yeux de tout le monde sur un monde nouveau : la réalité de l’artiste.