« Le Ballet » d’Edgar Degas

Gracieuse, légère, sublime, étincelante… les qualificatifs viennent naturellement lorsqu’on regarde Le ballet d’Edgar Degas. Dans ce nouvel épisode de Baam ! De l’art dans les épinards, découvre les coulisses d’un des tableaux les plus connus de celui qu’on a surnommé « le peintre des danseuses ».

Edgar Degas, le peintre exigeant comme une danseuse

Ce n’est pas par hasard si Edgar Degas est surnommé « le peintre des danseuses ». Imagine un peu : tout au long de sa carrière, il a peint 1 400 tableaux les représentant. Une véritable obsession ! 🤩 Pour saisir les instants magiques de la danse, il s’installait souvent dans les coulisses de l’Opéra de Paris durant les répétitions. Il y prenait des notes et dessinait des croquis. Ensuite, il demandait aux ballerines de poser de longues heures dans son atelier pour immortaliser ce qui comptait le plus à ses yeux : le mouvement. Des séances qui devaient être assez éprouvantes pour les danseuses mais qui donnent au final des tableaux saisissants de vie : on dirait des photographies prises sur le vif.

Une étoile, vedette du ballet

Pour la composition de son tableau, Degas nous place dans les balcons, en hauteur, comme un spectateur de l’opéra. On a ainsi une vue plongeante sur la scène et sur son sujet principal : la danseuse étoile. C’est d’ailleurs l’autre titre de ce tableau : L’Étoile. Il s’agirait de Rosita Mauri, la danseuse la plus célèbre de l’opéra à l’époque en 1878. Ici, Degas la peint dans une pose élégante, en tutu blanc qui brille de mille feux. A l’époque, l’opéra s’équipe des premiers projecteurs qui remplacent les éclairages à la bougie. Pour Degas c’est une révélation ! Cette lumière puissante et dirigeable à volonté lui permet de mettre en valeur toute la splendeur des danseuses. D’ailleurs regarde, on ne voit qu’elle sur la scène, le reste du décor et les personnages en coulisse s’effacent presque, pour lui laisser la vedette.

Des danseuses et encore des danseuses

Vers la fin de sa vie, Edgar Degas perd progressivement la vue, mais il continue à peindre… des danseuses. Si le travail avec les pinceaux devient plus difficile et moins précis, il trouve une astuce pour continuer à travailler : les pastels. Ces crayons de couleurs gras lui permettent de dessiner encore et encore des ballerines en mouvement dans chaque instant de leur art. Une passion qui ne le quittera qu’à son dernier souffle en 1917. Il laisse une impressionnante collection de tableaux tous dédiés aux petits rats de l’opéra comme aux plus grandes étoiles.

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