L'impact de la culture de riz dans le réchauffement climatique

Cultivé depuis des millénaires, le riz est l’aliment de base de la moitié de l’humanité. Cependant, de récentes études montrent que la culture du riz serait la deuxième source d'émission de méthane, après l'élevage des ruminants. Doit-on réduire notre consommation de riz pour sauver la planète ? Explications dans ce nouvel épisode de l'émission, CTPS+.

Qu’est-ce que le méthane ?

Le méthane est l’un des principaux gaz à effet de serre. Il est très nocif pour le climat, car il est 28 fois plus chauffant que le dioxyde de carbone.

La pollution liée à la riziculture

D’après un rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), les rizières émettent chaque année, 60 millions de tonnes de méthane. Pour lutter contre cette pollution atmosphérique, les Nations Unies et l’Institut international de recherche sur le riz ont créé la plateforme pour la riziculture durable. Cette initiative, lancée en 2013, permet de définir les bonnes pratiques rizicoles dans le monde. Grâce à leurs recherches, les scientifiques ont découvert que le méthane provient essentiellement des parcelles de riz inondées. Les riziculteurs doivent donc changer leurs méthodes de travail en drainant les sols, tous les 3 à 4 mois, ou en baissant le niveau d’eau de moitié dans les rizières. Cette méthode permettrait de diminuer de 80% leurs émissions de gaz à effet de serre.

L’alternative responsable : « Le riz au canard »

Une autre méthode serait de déployer des canards dans les rizières. Cette pratique de permaculture ancestrale d’Asie du Sud-Est a plusieurs avantages.

• Tout d’abord, elle est 100% naturelle et permet de limiter l’usage des pesticides, car les canards se nourrissent des escargots et des mauvaises herbes.
• Avec les mouvements de leurs palmes, les canards oxygènent l’eau et diminuent ainsi la production de méthane.

Cette technique de production biologique est un espoir pour une culture du riz, plus soucieuse de l’environnement.