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Actualité03:24Publié le 12/11/2021

La PMA pour toutes les femmes

Décod'actu

En juin 2021, le Parlement français a voté la loi bioéthique autorisant les femmes seules et les couples lesbiens à avoir accès à la PMA (procréation médicalement assistée). Un changement majeur pour de nombreuses femmes.

Qu’est-ce que la PMA pour toutes ?

La procréation médicalement assistée consiste à faciliter la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde, grâce à des techniques médicales. Il peut s’agir d’une insémination ou d’une fécondation in vitro. Jusqu’à l’adoption de la loi bioéthique, seuls les couples hétérosexuels infertiles avaient accès à la PMA. Aujourd’hui, les femmes lesbiennes ou célibataires ont, elles aussi, droit au remboursement par la Sécurité sociale d’un nombre défini de tentatives de procréation et des rendez-vous médicaux associés. Elles ont aussi accès aux banques de dons de sperme voire d’ovocytes si elles sont infertiles.

Un long parcours

Il a fallu plusieurs années pour qu’une telle loi soit votée en France.

  • En 2013, la loi autorisant le mariage pour tous les couples suscite des espoirs. Mais l’accès à la PMA pour toutes n’y figure finalement pas.
  • En 2017, Emmanuel Macron en fait une promesse de campagne mais il faut attendre encore quatre ans pour qu’une loi soit adoptée. Les sénateurs de droite s’y opposent craignant notamment que cela ouvre la voie à une autorisation de la gestation pour autrui (GPA). C’est-à-dire permettre à une femme de porter un enfant qui n’est pas le sien pour le compte d’un couple.
  • Malgré ces oppositions, la loi bioéthique a finalement été adoptée. La France est ainsi le 11e pays de l’Union européenne à étendre la PMA à toutes les femmes.

Une avancée insuffisante ?

Les associations LGBT restent cependant mitigées :

  • Elles reconnaissent une avancée majeure pour l’égalité des droits : jusqu’ici les femmes seules ou lesbiennes devaient se rendre à l’étranger et débourser plusieurs milliers d’euros pour pouvoir procréer.
  • Mais d’un autre côté, certaines pratiques restent interdites. A l’intérieur d’un couple, les femmes n’ont pas le droit de se donner leurs ovocytes. Les personnes transgenres n’ont pas non plus accès à la PMA.
  • Bien qu’elles aient désormais les mêmes droits que les couples hétérosexuels, les femmes souhaitant procréer risquent de se heurter à des obstacles. En premier lieu pour accéder à des gamètes. Les dons sont insuffisants par rapport à la demande et l’arrivée de nouveaux besoins pourrait allonger les délais déjà proches d’un an.
  • La loi bioéthique permet désormais aux enfants nés de dons d’accéder, à leur majorité, à l’identité du donneur de gamètes. Ce qui pourrait décourager certains donneurs jusqu’ici anonymes.

Enfin, l'épidémie de coronavirus a retardé les parcours de PMA : les femmes souhaitant bénéficier d'une aide à la procréation vont donc devoir s’armer de patience.

 

En savoir plus sur les identités de genres.

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Delphine Tayac

Producteur : France Télévisions-Corner Prod

Année de copyright : 2021

Année de production : 2021

Année de diffusion : 2021

Publié le 12/11/21

Modifié le 30/11/21

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