icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

->   En savoir plus
Actualité03:26Publié le 13/05/2020

Non-binaires, "gender fluid". Les normes de genre bousculées.

Décod'actu

Miley Cyrus est connue pour ses tubes et ses frasques sur et en dehors de la scène. On le sait moins mais la chanteuse est aussi une activiste du mouvement LGBT. Elle a révélé en 2015 se considérer comme « gender fluid ». Deux ans plus tard, le chanteur britannique Sam Smith expliquait, lui, être non-binaire. « Gender fluid », non-binaire… si vous vous sentez un peu perdu avec ces termes, pas d’inquiétude !

Faisons le point. Et commençons par un peu d’histoire.

1897, les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas réductibles à des explications biologiques

En 1897, le sociologue français Émile Durkheim énonce pour la première fois que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas réductibles à des explications biologiques. Il y a les caractéristiques sexuelles qui distinguent les hommes et les femmes, et puis il y a autre chose. Oui mais quoi ? Il va falloir plusieurs décennies aux anthropologues, sociologues et psychanalystes, pour arriver au concept de genre. C’est-à-dire en clair, les caractéristiques que la société définit comme féminin et masculin. « On ne nait pas femme, on le devient », explique ainsi Simone de Beauvoir.

Depuis quelques années, le périmètre du genre explose

Il y a les transgenres, dont l’identité de genre diffère du sexe avec lequel ils ou elles sont né.es. Et puis il y a les non-binaires qui rompent avec l’ordre des genres. Ces personnes peuvent se sentir garçon et fille en même temps. Ou alors l’un puis l’autre de façon alternative, ce qu’on appelle les « gender fluids ». Enfin, certains non-binaires ne se reconnaissent pas du tout dans ces descriptions et se considèrent sans genre. Précision essentielle : être non-binaire ou transgenre n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle ! Ni avec l’apparence, d’ailleurs. C’est une question de ressenti, pas d’attirance ou d’expression.

Les jeunes se reconnaissent dans ces identités de genre

Selon un sondage, 13 % des 18-30 ans interrogés ne s’identifient pas comme hommes ou femmes. Plus de deux fois plus que la population générale. Certains espèrent même voir apparaître un « sexe neutre » dans les papiers administratifs, comme c’est le cas à New York depuis début 2019.

Forcément, ces nouvelles identités déroutent certains et entrainent des réactions parfois violentes. En France, nombreux sont ceux qui ont découvert la question de la non-binarité quand Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l'inter-LGBT, a déclaré sur le plateau de l’émission Arrêt sur Images « ne pas être un homme ». Le déchaînement de moqueries et de haine qui a suivi cette déclaration est la preuve que la tolérance à l’égard des personnes non-binaires a encore du chemin à faire.

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Arnaud Aubry

Producteur : France Télévisions

Année de copyright : 2020

Année de production : 2020

Année de diffusion : 2020

Publié le 13/05/20

Modifié le 27/09/21

Ce contenu est proposé par