Infections sexuellement transmissibles : une hausse inquiétante

Depuis le début des années 2000, les acteurs de santé s’inquiètent d’une hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles, en France et en Europe. Des chiffres qui ont continué d’augmenter depuis 2020, après le Covid-19.

C’est quoi une IST ?

Les IST sont des infections transmises lors de relations sexuelles. Ces bactéries, virus ou parasites peuvent passer d’un individu à un autre lors d’un rapport vaginal, anal ou oral, avec ou sans pénétration.

Beaucoup de personnes ayant une IST sont asymptomatiques, ça veut dire que leur corps n’indique pas qu’il y a un problème, elles ne savent pas qu’elles ont une IST… et donc la transmettent !

Il en existe plusieurs dizaines mais on entend souvent parler de la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, l’herpès génital, le VIH ou le papillomavirus.
Pour cette dernière, il existe un vaccin. D’autres IST sont faciles à soigner avec un traitement mais certaines peuvent être dangereuses pour la santé, voire ne pas se guérir.

Ces maladies peuvent provoquer de graves problèmes de santé, comme des douleurs très fortes à l’utérus, au vagin ou à la prostate, des infections génitales, des troubles neurologiques, de l’infertilité, mais aussi des cancers.

Recrudescence des IST

Entre 2020 et 2022, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a relevé que les infections à chlamydia ont augmenté de 16 %, de 48 % pour la gonococcie et de 34 % pour la syphilis. 

• Les femmes sont plus concernées par la chlamydia.
• Les hommes sont 4 fois plus touchés par la gonococcie et 8 fois plus par la syphilis.
• Les 15-25 ans sont particulièrement concernés par cette augmentation des IST.

Transmission, protection, prévention, information

1. Beaucoup de jeunes pensent qu’il faut qu’il y ait pénétration pour attraper une IST, mais c’est faux, on peut être en contact avec certaines d’entre elles simplement par le biais de caresses intimes.
2. Il est possible de se protéger de la plupart des IST en mettant un préservatif, mais depuis quelques années, il est beaucoup moins utilisé.
3. Cependant tout n’est pas négatif, car ces chiffres peuvent aussi s’expliquer par les progrès du dépistage. Se faire dépister, ça signifie qu’un professionnel de santé va vérifier si on a ou non une IST, pour pouvoir la soigner rapidement.
4. Il est préconisé de rendre le dépistage le plus accessible possible.  Mais aussi d’accentuer la prévention, notamment grâce à l’éducation à la sexualité en milieu scolaire, pour sensibiliser les jeunes à cette question importante des IST. Tout comme remettre en avant l’usage du préservatif et lutter contre la stigmatisation liée à ces maladies.

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