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Français03:41Publié le 15/02/2019

De nombreuses villes célèbrent cette période un peu folle qu'est le carnaval. Mais d'où vient cette tradition ? Quelles sont les différences d'une ville à une autre ? Que se passe-t-il à cette occasion ? Faites toute la lumière grâce à ce nouvel épisode de Clin d'œil en Méditerranée.

Le carnaval : origines

De nos jours, le carnaval est une gigantesque fête où on défile déguisé, sans souci des symboles. Selon les endroits les traditions varient ; nous remarquons par exemple qu’en Corse il existe certaines spécificités.

Arrêtons-nous sur le carnaval de Brando. Chaque année, au mois de février, le défilé débute dans l’effervescence et l’insouciance puis se mêlent à la foule, les « orchis », sorte d’ogres revêtus de peaux et de cornes de boucs. Les enfants sont terrifiés !

On renoue ici avec la signification symbolique du déguisement. Nous savons que le bouc dans la tradition méditerranéenne peut avoir une extraordinaire influence.

Par ailleurs, dans des temps reculés, le carnaval attribuait temporairement aux animaux une sorte de puissance divine. A Skyros, en Grèce, cette tradition paysanne perdure. Le bouc y symbolise les forces reproductrices de la nature.

Le carnaval : traditions 

Mais revenons à l’origine du mot, dans la tradition archaïque, ce moment festif était lié au cycle agricole de l’hiver.

Le carnaval était un rituel qui précédait les grands travaux de la terre. Le mot « carnaval » est issu du latin « Carne Levare » qui signifie littéralement « Ôter la viande ». L’explication demeure confuse, mais on notera que le carnaval se déroule entre l’Epiphanie et le Mercredi des Cendres, premier jour de Carême donc de jeûne, il ne fallait pas manger gras. Le Mardi gras, veille de Carême, en certains endroits, on brûlait les ustensiles servant à cuisiner les viandes.

  • Au Moyen Âge, le carnaval est propre aux peuples latins, germaniques et nordiques. Le clergé tolérait cet événement spectaculaire où les hiérarchies sociales étaient inversées, où l’on pouvait se transformer en dignitaire en toute liberté, en mimant ce dernier avec ironie. Le mot est repris au XVIe siècle, en 1549 pour désigner une période réservée au divertissement. Différentes formes de carnaval se répandent alors en Europe. Ainsi, la fête devient aristocratique à Venise au XVIIIe siècle.
  • Mais revenons en Corse… Au siècle dernier, un carnaval haut en couleur se tenait à Poggio-Di-Nazza. Les habitants déchaînés interprétaient des jeux de rôle. La Reine était toujours incarnée par un homme, coiffé de longues tresses d’ail et le Roi, d’une paire de cornes de bouc. Le curé bénissait la foule avec un poireau. Un tribunal siégeait, déchaînant les rires des villageois. La fête s’achevait quand on jetait « carnaval », énorme baudruche bourrée de paille dans un précipice. L’idée de faire disparaître « Carnaval » n’est pas une pratique isolée. A Sartène, sa Majesté, le Roi du carnaval est brûlé, chaque année, à la fin du défilé.

Réalisateur : Laure Coeroli Fernandez

Nom de l'auteur : Anne-Laure Gérôme

Producteur : France 3 Corse ViaStella

Diffuseur : France 3 Corse ViaStella

Année de copyright : 2018

Année de production : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 15/02/19

Modifié le 01/03/23

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