Le mystère qui entoure la mort de Molière jusqu'à maintenant

La légende autour du décès de Molière, dont on dira qu’il est mort sur scène, n’est qu’une énigme supplémentaire qui entoure le destin du dramaturge, qui alimentera tous les fantasmes pendant plusieurs siècles.

Une mort encore inexpliquée

Le 17 février 1673, Molière s’éteint, alors que le prêtre n’a pas eu le temps d’arriver pour lui donner l’extrême-onction. Mais les causes de sa mort restent floues. En effet, certains pensent qu’il est mort de surmenage, ou d’une maladie incurable. Son décès pourrait aussi avoir été causé par une épidémie qui sévissait alors à Paris et qui provoquait des infections pulmonaires. Cependant, il existe d’autres théories affirmant qu’il ne serait en réalité pas mort ce jour-là, les plus fantasques avançant même que c’est lui qui se cachait derrière le très célèbre prisonnier au masque de fer, la plus grande énigme du XVII^e siècle. Il aurait été arrêté après sa représentation, à la demande des Jésuites à qui il s'en est pris dans sa pièce Le Tartuffe.

Les restes présumés de Molière

Lorsque Molière meurt, un dilemme apparaît. N’ayant pas pu recevoir les derniers sacrements par un membre de l’Eglise, ni formuler une renonciation solennelle au métier de comédien, il ne peut pas être enterré comme un chrétien. Mais il s’agit d’une grande célébrité, appréciée et pensionnée par le roi, il semble donc difficile de l’envoyer à la fosse commune, au risque de choquer l’opinion. Son inhumation est finalement autorisée, mais de nuit, et sans cérémonie. Ainsi, il est enterré le 21 février au cimetière de la chapelle Saint-Joseph.

Plus d’un siècle après sa mort, un mystère supplémentaire vient nourrir encore un peu plus la légende du dramaturge. En effet, pendant la Révolution française, les dépouilles de plusieurs grands hommes furent récupérées dans le but de les inhumer au Panthéon. Les autorités révolutionnaires savaient seulement qu’il avait été enterré vers le centre du cimetière. Ils ont donc déterré des ossements à cet endroit, qu’ils ont plus tard transporté vers le cimetière du Père Lachaise, où sa sépulture se trouve encore aujourd’hui. Toutefois, rien ne peut officiellement prouver qu’il s’agisse bien des restes de Molière.