L'histoire du christianisme

Jésus de Nazareth naît à Bethléem en Judée, d’une femme nommée Marie. Il fait partie des disciples du prédicateur Jean Le Baptiste, dont le rôle est de répandre la parole divine, et voit en Jésus le messie annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme.

Publié le 22/03/2016 • Modifié le 15/06/2022

Temps de lecture : 4 min.

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Jésus de Nazareth

Jésus de Nazareth naît à Bethléem en Judée, d’une femme nommée Marie. Il se fit baptiser par le prédicateur Jean le Baptiste, qui proclamait la parole de Dieu. Il reconnut en Jésus le messie annoncé par la tradition du judaïsme. Vers l’âge de trente ans, Jésus devient lui-même prédicateur itinérant, guérissant des malades et accomplissant des miracles tandis que le centre de sa prédication annonçait que par sa venue en ce monde, le Royaume de Dieu était arrivé en ce monde. Il s’attire ainsi la colère des autorités politiques et religieuses de l’époque qui le font arrêter et condamner à mort. Vers l’an 30, Jésus est crucifié sur ordre du préfet Ponce Pilate. 

Notre calendrier, et l’ère dite chrétienne, commence l’année de la naissance du Christ.

La naissance du christianisme

Quelques jours après la mort de Jésus, ses disciples annoncent sa résurrection et le reconnaissent comme le fils de Dieu, sauveur de l’humanité. Selon la Bible, il vit encore quarante jours avec ses disciples avant de monter au ciel. Ses disciples continuent de transmettre les enseignements du Christ et donnent naissance à un nouveau mouvement religieux : le christianisme. Ce terme vient du mot Christ, titre donné à Jésus et signifiant le Messie en hébreux, l’envoyé de Dieu pour sauver le monde. 

Les douze apôtres, que sont les douze disciples les plus proches de lui, se dispersent pour proclamer l’Évangile, répandre la Bonne Nouvelle du salut donné par Dieu en son Fils, Jésus Christ. Le missionnaire Paul de Tarse, considéré comme le treizième apôtre par la tradition chrétienne, part à la rencontre des Juifs et des païens pour témoigner de sa foi en Jésus Christ auquel il s’est lui-même radicalement converti.

L’extension du christianisme

Le christianisme se répand peu à peu dans l’empire romain, bien que Paul y soit tué et les chrétiens persécutés par les Romains. Les disciples de Jésus, de plus en plus nombreux, étendent la foi chrétienne vers l’Orient au cours des IIe et IIIe siècles, tandis que, dans l’empire romain, la répression continue. Au IVe siècle, la situation s’inverse : Constantin est le premier empereur romain à se convertir au christianisme, qui est finalement décrété religion d’État par l’empereur Théodose avec son édit Thessalonique en 392. C’est au tour des païens d’être persécutés par les Romains. 

L’évangélisation se poursuit ensuite au fil des siècles, des peuples germains aux pays anglo-saxons puis le long de la route de la soie, pour atteindre la Chine et l’Inde. Au XVe, l’évangélisation gagne l’Amérique. 

Voici la répartition des chrétiens aujourd'hui, dans le monde. Découvrez ce qu'explique Odon Vallet, spécialiste des réligions, à ce propos.

 

 

 

 

 

 

 

Les textes fondateurs

Écrite sur plusieurs siècles, la Bible est le livre Saint des Juifs sur lequel sera aussi fondé le christianisme avec des écrits qui viendront après l’avènement de Jésus Christ. Pour les chrétiens, elle se compose de ce qui sera alors nommé l’Ancien et le Nouveau Testament.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Ancien Testament raconte l’histoire du peuple juif. Principalement écrit en hébreu, il regroupe l’ensemble des textes religieux datant d’avant J.-C. Il comprend les cinq livres de Moïse appelés « Torah » dans le judaïsme, les livres prophétiques, et d’autres écrits. Mais tous ne sont pas considérés comme « canoniques », c’est-à-dire sacrés, selon les religions. Ils sont alors dits apocryphes, ce qui signifie que l’authenticité est jugée incertaine. 

Le Nouveau Testament, rédigé entre 50 et 150 après J.-C., consigne la vie de Jésus et les grands principes du christianisme. Écrit en grec, il se compose de l’Évangile reçu sous forme de quatre récits portant le nom des auteurs qui leurs sont reconnus (Matthieu, Marc, Luc et Jean), des Actes des Apôtres, des 13 épitres attribuées à saint Paul, de la lettre aux Hébreux dont l’auteur n’est pas connu, des sept épitres dites catholiques (au sens d’universelles) attribuées à saint Pierre, saint Jacques, saint Jean, saint Jude, et de l’Apocalypse de saint Jean.

 

Les grandes figures du christianisme

Orthodoxes et catholiques honorent les saints (traduction du grec « hagios » qui signifie « consacré à Dieu »), par des récits hagiographiques et en leur faisant une place dans le culte, manifestant qu’ils participent à la sainteté du Christ et intercèdent auprès de Dieu pour l’humanité. Ils sont en général fêtés au jour anniversaire de leur mort, mais aussi en une fête unique (la Toussaint, pour les catholiques) qui intègre à la fois les saints déjà canonisés mais aussi ceux qui ne sont pas encore officiellement reconnus comme saints. À l’exemple de Saint Christophe ( ?-250), patron des voyageurs ; Saint Benoît (480-547) fondateur de l’ordre bénédictin ou encore Saint François d’Assise (1181-1226), l’ami des pauvres. 

Parmi les grands penseurs, philosophes et figures de la chrétienté, on peut citer Augustin d’Hippone ou Saint Augustin (354-430) qui voit dans le savoir un moyen de rencontrer Dieu. Thomas d’Aquin (1228-1274) estime lui, que la philosophie étudie d'abord les êtres créés, pour s'élever ensuite à la connaissance de Dieu ; en théologie, au contraire, on commence par l'étude de Dieu. Sa thèse est que foi et raison ne peuvent se contredire car elles émanent toutes deux de Dieu ; la théologie et la philosophie ne peuvent donc pas parvenir à des vérités divergentes. Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), religieuse espagnole qui fait revenir l’ordre religieux du Carmel à la pauvreté et une stricte vie contemplative. Martin Luther King (1929-1968), pasteur de l’Église baptiste et militant pacifique pour la reconnaissance des droits civiques des noirs aux États-Unis. Ou encore Justin Popovitch (1894-1979), théologien orthodoxe dont la tombe est devenue un lieu de pèlerinage.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 Vitrail de Sainte Thérèse d'Avila - Basilique d'Avila - Castille, Espagne 

 

L’impact économique, social et intellectuel de l’église en France

Au Moyen Âge, l’Église est toute puissante, économiquement, socialement et intellectuellement. Elle guide les consciences, possède de nombreuses terres, perçoit la dîme payée par les fidèles. L’école, où ce sont les moines et parfois les prêtres qui dispensent l’enseignement, ne s’adresse alors qu’aux futurs ecclésiastiques et à quelques nobles. 

La charité étant une vertu chrétienne essentielle : aimer Dieu et aimer son prochain sont une exigence pour chaque chrétien. Cette charité se manifeste de bien des façons. C’est, par exemple, le nom donné à certains hôpitaux et hospices, où les religieux accordent alors l’hospitalité aux pèlerins et aux voyageurs. 

À la Renaissance, avec la révolution de la pensée scientifique, vient une crise religieuse où catholiques et protestants s’affrontent. Mais l’Église reste très influente et ce n’est qu’au XXe siècle qu’intervient la séparation des Églises et de l’État, avec la loi de 1905. Désormais « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte… ».


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