Il est élevé à Vienne, dans un milieu très conformiste et bourgeois. Il est inscrit au Maximilian Gymnasium, lycée très conservateur que fréquentait la bourgeoisie juive viennoise. Il y subit un enseignement extrêmement rigide et autoritaire et vit très mal sa scolarité.
Encouragé par ses premiers succès littéraires mais doutant encore de son talent, Zweig séjourne à Berlin en 1900. Il y découvre l'avant-garde des auteurs russes, en particulier Fedor Dostoïevski, mais aussi la peinture du norvégien Edvard Munch.
En 1910, après avoir traduit de nombreux ouvrages du poète flamand, il se lance dans la promotion de son œuvre qui l'a profondément influencé. Il rencontre, la même année, l'écrivain français Romain Rolland avec qui il noue une amitié sans faille.
La Première Guerre mondiale laisse une trace profonde dans la vie de Stefan Zweig. L'amitié qui le lie à Romain Rolland est celle de deux hommes pacifistes, humanistes et profondément attachés à l'unité des nations européennes. Zweig est aussi très attaché à la personnalité d'Erasme.
Il entretient une relation complexe avec Vienne, sa ville natale, qu'il juge étouffante et l'Empire austro-hongrois, qu'il voit comme appartenant au passé. Très attaché à l'Europe, qu'il nomme sa patrie, il intitule l'un de ses ouvrages : Le Monde d'hier, souvenirs d'un Européen.
Polyglotte accompli, il maîtrise le français, l'anglais, l'allemand et l'italien et a traduit de très nombeux ouvrages dont ceux de Verhaeren, bien sûr, mais aussi de Baudelaire, Rimbaud et Verlaine. C'était pour lui une manière de préparer ses biographies littéraires.
Zweig a écrit très peu de romans. S'il s'est essayé à la poésie et au théatre, c'est incontestablement dans le genre de la nouvelle qu'il a excellé et qui constitue l'essentiel de son œuvre. Elles s'inscrivent dans une irréalité brumeuse, où les peintures psychologiques sont omniprésentes.
Le style de Zweig est très épuré, il ne garde que l'essentiel pour toucher le plus possible à l'universel. Son style est très suggestif, il utilise aussi beaucoup de métaphores et d'hyperboles, de superlatifs et de répétitions, pour garder en intensité, tout en restant bref.
Son projet consiste à réaliser des portraits à la fois littéraires et psychologiques. Les constructeurs sont Balzac, Dostoïevski et Dickens, les introspectifs sont Stendhal, Casanova et Tolstoï, ainsi nommés parce qu'ils autoanalysent les méandres de leur personnalité.
Zweig met très souvent en scène des anti-héros, personnages vaincus ou méconnus. Pour lui, seuls ceux qui sont blessés, connaissent la souffrance ou sont humiliés, peuvent s’accomplir véritablement. Il choisit aussi des personnages historiques malmenés par leurs contemporains.
Bravo ! Ton score est deTon score est deBien joué, ton score est de 0/10
Retente ta chance, tu peux faire mieux.
Retente ta chance pour améliorer ton score !
Joue à ce quiz et gagne facilement jusqu'à 80 Lumniz en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
Stefan Zweig
Né à Vienne, en Autriche, en 1881 Stefan Zweig est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe. Il fut un ami de Sigmund Freud et d'Arthur Schnitzler, mais aussi de nombreux autres artistes, comme Romain Rolland, Richard Strauss ou Emile Verhaeren. Prenant une part active à l'intelligentsia de l'ancien empire d'Autriche-Hongrie, puis d'une Europe plongée dans les deux guerres mondiales, il finit par s'installer au Brésil en 1940. Il mettra fin à ses jours en 1942, avec le sentiment de voir le monde à l'agonie.