Entre rivalités et soutiens
Le milieu académique a toujours été hostile à Eugène Delacroix, notamment Jean-Auguste-Dominique Ingres, peintre néo-classique, qui cherche sans cesse à le décrédibiliser. De même, les critiques sont souvent sévères, voire agressives, comme celles de Delécluze, ardent défenseur de l'école de David. Il bénéficie aussi de soutiens indéfectibles de l’homme politique Adolphe Thiers, de l’écrivain Théophile Gautier et du poète Charles Baudelaire qui lui consacre un poème Les Phares dans Les Fleurs du Mal.
Une reconnaissance tardive
La reconnaissance officielle prit du temps. En 1831, Delacroix obtient la Légion d’honneur et en 1851 il est élu conseiller municipal de Paris, fonction qu’il exercera pendant 10 ans. Mais ce n’est qu’en 1855 qu’il triomphe à l’Exposition Universelle avec une rétrospective de son œuvre. Il réalise aussi à cette occasion la Chasse aux lions. Il est nommé commandeur de la Légion d’honneur. Il ne sera élu à l’Institut de France qu’en 1857, au siège de Paul Delaroche, après sept candidatures infructueuses à cause de l’opposition d’Ingres.
Un hommage posthume
Eugène Delacroix meurt, le 13 août 1863, à la suite d'une longue maladie. Ses obsèques ont lieu à Saint-Germain-des-Prés et il est enterré au cimetière du Père-Lachaise. Les artistes contemporains reconnaissent en lui un génie et lui rendent hommage, notamment Gustave Courbet. En 1864, la Société nationale des Beaux-Arts organise une exposition rétrospective comprenant 248 peintures et lithographies.
Le saviez-vous?
Sa correspondance
La correspondance d'Eugène Delacroix comporte plus d’un millier de lettres écrites entre 1815 et 1863. Elle permet de comprendre d’une manière plus intime l’artiste, ses amitiés, ses amours, ses relations.