L'artificialisation des sols, qu'est-ce que c'est ?
L'artificialisation des sols, c’est transformer un sol agricole, naturel ou forestier, en l’imperméabilisant de manière partielle ou totale (autrement dit, l’eau ne s’y infiltre plus aussi bien). Par exemple, transformer une forêt en lotissements, ou construire une usine dans un champ ou installer une route là où il n’y avait que des prairies, c'est de l'artificialisation. En France métropolitaine, on estime que plus de 20 000 hectares de sols sont artificialisés chaque année. Une superficie équivalente à celle de la ville de Marseille. Cette superficie est principalement consacrée à la construction de logements et d'infrastructures.
C’est quoi le problème avec l’artificialisation des sols ?
L'artificialisation des sols a plusieurs conséquences préoccupantes telles que :
- L'accélération de la perte de biodiversité : en artificialisant, on empiète sur l’habitat d’espèces animales ou végétales, qui n’ont plus d’endroit où vivre.
- L'accélération du réchauffement climatique : on élimine de la végétation qui auparavant permettait de stocker du CO2.
- L'amplification des risques d'inondation : les sols imperméabilisés n’absorbent plus l’eau.
- La réduction des terres agricoles qui servent à produire de la nourriture.
Quelles sont les solutions pour lutter contre l’artificialisation des sols ?
En France, une loi a été votée pour réduire ce phénomène, et elle prévoit que d’ici 2050, le pays atteigne la « ZAN » (Zéro Artificialisation Nette). Ce principe vise à limiter la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers. L'objectif principal de la ZAN est d'atteindre une situation où aucune artificialisation supplémentaire des sols ne se produit. En d'autres termes, que toute nouvelle artificialisation serait compensée par la désartificialisation ou la renaturation de sols existants. Une étape intermédiaire est prévue : réduire de moitié le rythme de consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers d'ici 2030.