De l’Italie, foyer de la Renaissance, à l’ensemble de l’Europe

Des signes avant-coureurs d’une Renaissance artistique pointent en Italie dès le début du XIVsiècle.


Publié le 13/11/2012 • Modifié le 18/01/2023

Temps de lecture : 1 min.

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En peinture, un peintre florentin comme Giotto, par un traitement naturaliste du visage humain, quitte les conventions du gothique de la fin du Moyen Âge ; à Sienne, Lorenzetti articule paysage et figures au service d’une commande communale, et non plus religieuse, en forme de leçon civique, avec sa fresque Effets du bon et du mauvais gouvernement.

Dans la mouvance du poète et humaniste Pétrarque, de jeunes intellectuels florentins se ressourcent dans la culture de la Grèce antique.

La sortie du Moyen Âge

Au début du XVe siècle, l’architecte Brunelleschi revitalise les idées de perspective de l’antiquité romaine. Le peintre Masaccio magnifie par le trompe-l’œil les idées de Brunelleschi. Donatello finit en 1432 son David, première fonte d’un grand bronze depuis l’Antiquité, retour provocant au nu antique.

Ces avancées marquent la sortie de l’art du Moyen Âge. Le mouvement est relayé vers l’Europe, notamment depuis Avignon, siège papal jusqu’en 1378.

Vers 1380, l’intérêt pour l’Antiquité classique et l’Italie gagne Paris, mais la guerre de Cent ans ralentit la réception des idées. À la cour de Bourgogne, le mécénat des ducs (1364-1419) facilite le croisement des artistes : on y engage Claude Sluter, sculpteur novateur des Flandres, on commande des toiles aux peintres flamands Van Eyck et Van der Weyden ; par eux transitera vers l’Italie la technique de la peinture à l’huile.

Le lien Flandres-Italie s’affermit via les banquiers italiens établis à Lyon, Bruges et Anvers. Le peintre allemand Albrecht Dürer, parti comme d’autres artistes étudier en Italie, revient diffuser en Allemagne des théories renaissantes.

L'Italie comme modèle pour l'Europe

Les premières guerres menées en Italie (1494-1516) par les souverains de France lancent l’italianisation des goûts de la noblesse. Courtisans et ambassadeurs, envoyés vers les cours italiennes et le Saint-Siège, rentrent charmés de l’art péninsulaire. Les échanges artistiques entre Pays-Bas et Espagne ont eux aussi en toile de fond un échiquier politique : Charles Quint, monarque qui régnera à divers titres en Europe de 1515 à 1555, a un pied en Espagne et l’autre à Gand.

L’Angleterre a peu d’échanges avec l’Italie artistique de la première Renaissance ; tardivement, en 1526, lorsque l’un des grands maîtres de la Renaissance allemande Hans Holbein le Jeune arrive à Londres, il crée l’étonnement à la cour d’Henri VIII, dont il deviendra le portraitiste attitré.
En 1453, la chute de Constantinople amène vers l’Ouest des réfugiés de culture grecque, dont savants et artistes. Quelques érudits juifs quittent l’Espagne vers l’Italie lors des persécutions de la fin du XVe siècle. Par ces diasporas passe une influence du Moyen Orient.

► Pour aller plus loin, découvrez le dossier L'art de la Renaissance.


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