« L'Education sentimentale », un échec à sa publication

En 1869, Flaubert publie L'Education sentimentale. Considéré comme un chef-d'œuvre aujourd'hui, ce roman est un véritable échec littéraire à l'époque. L'auteur n'est pas compris par les gens de son temps.

Flaubert l'incompris

Une fois encore, le travail d'écriture est long (5 ans) et fastidieux tant l'obsession de Flaubert pour le mot juste est grande. Contrairement à ses deux premiers romans, Madame Bovary et Salammbô, le succès n'est pas au rendez-vous. L'accueil de la critique est désastreux mis à part les articles élogieux de George Sand, fidèle, et du jeune Emile Zola, visionnaire. Flaubert revendique un rôle de démoralisateur.

L'Education sentimentale : l'amour impossible

L'histoire de L'Education sentimentale se déroule entre 1840 et 1867, de la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe au Second empire de Napoléon III. 20 ans ont passé depuis que Gustave Flaubert a vécu la révolution de 1848. Dans son roman, il diffuse son désenchantement et son pessimisme à travers ses personnages. Frédéric Moreau, jeune idéaliste qui rêve de s'élever dans la haute société, tombe éperdument amoureux de Marie Arnoux, l'épouse fidèle et vertueuse d'un bourgeois volage et escroc. Jusqu'au bout, Mme Arnoux s'oppose à l'amour de Frédéric. C'est l'incarnation des rendez-vous manqués. « L'Education sentimentale est un roman d'amour, sur l'amour en tant qu'il est impossible, inassouvi, inabouti », explique le romancier Alexandre Postel. « Frédéric est amoureux de l'amour. Il a du désir pour l'idée du désir. Finalement, il nourrit quelque chose qui est une idée du désir autrement plus forte que le désir lui-même », complète la romancière Cécile Coulon.

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